Catégorie : Tops et flops

Les flops du séjour à la maternité

Césarienne oblige, j’ai passé beaucoup trop de temps à la maternité. Petit retour sur les flops majeurs de ce séjour « 4 étoiles » :

 

1 – La valse siestes / biberons

Les premiers jours, s’occuper d’un bébé, c’est un peu comme gérer un tamagotchi avec seulement deux actions : nourrir et changer. Pas de bol pour nous, le faible poids de la cacahuète nous a forcés à jouer directement en mode expert : pour qu’elle prenne du poids rapidement, elle a dû suivre un régime quasi militaire. Pas de repas à la demande pour notre petit bonhomme, mais un biberon spécial prématuré toutes les 3 heures maximum, avec obligation de le boire jusqu’à la dernière goutte. Ce qui implique donc qu’au bout de 3h de sommeil, même s’il était profondément endormi, on devait le forcer à se réveiller pour lui fourrer son biberon dans le gosier et le maintenir éveillé le temps qu’il le termine. Autant vous dire que durant notre séjour, les biberons n’ont pas vraiment été un moment « calme et câlin », mais plutôt une lutte acharnée contre le sommeil du bébé. Ce qui a marché pour nous? Chatouilles du pied, grattouilles de la joue, et détournement de comptines sur le thème des biberons. Je vous laisse apprécier ces paroles extrêmement recherchées* :

C’était un, petit bonhomme, pirouette, cacahuète,
C’était un, petit bonhomme, qui allait boire, tout son biberon, qui allait boire tout son biberon.
Son biberooon, est très très bon, piroueette, cacahuète,
Son biberon, est très très bon, du coup il va, le terminer, du coup il va le termineeer.

*Croyez-le ou non, mais la cacahuète avait l’air d’apprécier ! …OU peut-être qu’elle buvait son biberon plus rapidement juste pour que je m’arrête de chanter… 

 

2 – Le défilé des visites

Dès le début de ma grossesse, j’avais annoncé la couleur : je souhaitais recevoir le moins de visites possibles à la maternité. Les quelques fois où je suis allée voir une jeune maman qui venait d’accoucher, je me suis sentie de trop. Je voulais donc au maximum profiter, dans notre cocon, de ce début de vie à trois. C’était sans compter le personnel médical : je ne saurais pas dire au final combien de professions différentes ont défilé dans notre chambre au cours des 6 jours passés à la maternité. Puéricultrice, aide soignante, sage-femme, pédiatre, infirmière… Abrutis par la fatigue comme on l’était, le pape aurait bien pu franchir le seuil de la porte, on n’aurait de toute façon pas retenu son titre.
Le mieux dans ces visites, c’était le sens du timing : ton bébé vient à peine de s’endormir? Et si on le déshabillait pour le peser? Ton mec a eu pitié de toi et vient de te ramener du Burger King?** Et si on en profitait pour vérifier l’aspect de ta cicatrice? Il est 7h30, tu n’as pas fermé l’oeil de la nuit, et tu as enfin réussi à t’endormir après le biberon de 6h30? TOC TOC, bonjour, c’est l’heure du petit déjeuner, je dépose le plateau ici? (inutile de préciser qu’on a bu notre café BIEN froid pendant notre séjour. Et que le café froid, c’est sacrément pas bon.)

**Ne me jugez pas, après avoir subi un accouchement personne ne devrait avoir à supporter les plateaux repas de la maternité…

 

3 – La chaleur

On nous avait prévenu : dans les chambres de maternité, il fait super chaud. Mais comme là aussi on a voulu se la jouer en mode expert, on s’est ajouté 3 petits bonus supplémentaires :

  • La canicule. Accoucher alors qu’il fait 30 degrés dehors, c’est bien plus sympa !***
  • Les bas de contention. Sexy, glamours, et surtout super agréables à porter en été !
  • Le matelas chauffant de la cacahuète. Imaginez une chambre surchauffée, et ajoutez à ça un couffin en plastique juste à côté du lit, dans lequel se trouve un matelas chauffé à 38 degrés. Sauna, vous avez dit sauna?

*** Pour celles et ceux qui habitent dans le sud de la France, 30 degrés ça ne représente peut-être pas grand chose. Mais bordel, on est dans le NORD, pour nous la canicule c’est quand il fait plus de 20 degrés !

La chaleur étouffante a fini par nous faire oublier toute notion de pudeur : puisque laisser la porte ouverte permettait de récupérer un peu de fraîcheur, les visiteurs des autres chambres ont pu avoir une vue privilégiée sur le papa de la cacahuète vêtu uniquement d’un bas de pyjama Simpsons et de ses deux poches sous les yeux. Quant à moi, j’ai fait profiter le couloir entier de ma crise de nerfs du 3ème jour (baby blues, bonjour). Parce que je suis comme ça moi, je partage tout !

 

 

Bon, je me plains, je me plains, alors que c’est quand même grâce au savoir-faire du personnel de la maternité qu’on a pu avoir un (en toute objectivité) magnifique bébé en pleine forme, et je leur en suis très reconnaissante. Mais je n’aurais pas supporté de passer une journée de plus là bas : pour moi, la vie de parents n’a pu vraiment commencer que lorsqu’on a franchi le seuil de notre maison avec le petit dans les bras.

Et sinon toi là bas au fond, ton séjour à la maternité, tu en as pensé quoi ?

Les flops de ma grossesse

Je sais que certaines femmes adorent être enceintes. Elles se sentent « vraiment » femmes, sont fières de leur ventre de grossesse, rayonnent d’une aura particulière… Ce n’est pas mon cas. Même si ma grossesse s’est avérée plutôt cool, je suis contente que ce soit terminé, contente que mon corps soit revenu à la normale (enfin, si l’on peut vraiment qualifier de « normal » l’état dans lequel je suis depuis le retour de la maternité, savant mélange de fin de baby blues, de chute d’hormones et de fatigue). Parce qu’on ne va pas se mentir, ces 9 derniers mois ont quand même été ponctués de pas mal de trucs un peu nazes. Petit top 8 des flops de la grossesse :

 

1 – Les interdits alimentaires.

Salmonellose, toxoplasmose, listériose… Être enceinte, c’est se soucier de tous ces trucs en « ose » et devoir du coup se priver de tout ce qui est bon. Finis donc charcuterie, mousses au chocolat, tartes au citron meringuées, mayonnaise maison, viandes à point… Le must? Tomber enceinte à Noël, et dire au revoir au foie gras, au champagne et au saumon fumé… Heureusement, pour le petit côté festif, il reste les biscuits 3D cacahuète.

 

2 – Les soirées

Faire un after dans un bar quand tu es enceinte, c’est accepter de passer une soirée entière à siroter au choix :

  • du coca. Mais pas trop hein, parce que les sodas, pendant la grossesse, ce n’est pas très bon, trop sucré, et l’aspartame ce n’est pas terrible non plus donc on évite le light, et…
  • des diabolos. Je n’en avais pas bu depuis très (TRÈS) longtemps, et devinez quoi? C’est dégueulasse.
  • du jus de fruits. Sauf que dans les bars, en général, le jus de fruits c’est un concentré plein de sucre, et le choix se limite souvent à « jus d’orange ou jus de pomme? ».
  • de l’eau. Voilà voilà.

Si vous avez de la chance, le bar proposera quelques cocktails sans alcool. Que vous paierez souvent plus cher que la version avec alcool, allez savoir pourquoi. Si vous n’avez pas de chance, on vous répondra ce qu’on m’a dit dans un célèbre bar à cocktails de Lille :

Un cocktail sans alcool? On ne fait pas ça ici, c’est un non sens. Mais on fait de très bonnes limonades* !

*Psst : monsieur le barman, si un jour tu tombes sur ce blog, je ne sais comment : tu peux te la mettre où je pense ta limonade. Bisous.

 

Du coup tu évites les soirées dans les bars, à la place tu invites les gens chez toi, et là tu peux sortir l’arme fatale, LE truc qui te permet de trinquer dignement :

festillant
Sans alcool, la fête est plus folle !

 

3 – Les vêtements moches

Etre enceinte, c’est aussi renoncer à tout style vestimentaire. Je ne suis pas une fashion victim, loin de là, mais il y a des limites : vêtements informes, illustrations niaises au possible, couleurs immondes… Enfin mesdames et messieurs les designers de vêtements de grossesse, vous ne pensez pas que ça nous suffit de nous sentir grosses et moches? Il faut vraiment ajouter à ça la tunique jaune canari annonçant « bébé en cours de chargement » ou « toi + moi = mini nous coeur coeur coeur » ?

Enfin, je suis un peu dure : certains magasins proposent des collections assez sympas de vêtements de grossesse… Mais à quel prix? Sérieusement, quel est l’intérêt de craquer son PEL pour des vêtements qui ne nous iront que quelques mois?

 

4 – Les culottes géantes

Pas envie de m’épancher là dessus… Mais prendre deux tailles de culottes en 9 mois, c’est quand même assez plombant pour le moral…

 

5 – Le colostrum, cet enfoiré

Depuis le début de ma grossesse, au milieu de toutes mes incertitudes, il y a une chose que je savais de façon sûre : je n’allaiterai pas. Je n’ai jamais douté de ce choix. Sauf que mon corps, lui, en a décidé autrement. Depuis le 4ème mois environ, il s’est préparé à allaiter. La première fois que j’ai vu une petite tache sur mon T-shirt, pile au milieu du sein droit, je me suis dit « ah mince, je me suis salie », et je me suis changée. Quand une heure plus tard la même tache faisait son apparition, j’ai compris que j’étais dans la mouise et que j’allais devoir investir dans des coussinets d’allaitement. Ce que je ne savais pas à ce moment là, c’est que ces fuites qui me semblaient horribles à l’époque, ce n’était RIEN comparé à ce qui m’attendrait après l’accouchement… Mais ça, c’est une autre histoire !

 

6 – Les envies pipi

Un symptôme de grossesse pas très original, mais bien handicapant : à partir du 7ème mois à peu près, je me suis retrouvée incapable de rester plus d’une heure sans aller faire pipi. En même temps, difficile de te retenir quand tu as une petite cacahuète dans le ventre dont l’activité favorite consiste à te donner des coups de pieds dans la vessie ! L’avantage, c’est que maintenant, je serais capable d’écrire un guide touristique des WCs publics de Lille, en les classant par propreté, gratuité et horaires d’ouverture… Ça peut toujours servir !

 

7 – Les poils sournois

On reste dans le glamour, toujours ! C’est bien connu : enceinte, on est sensées avoir « de beaux cheveux ». Ce qu’on ne nous dit pas, c’est qu’il n’y a pas que les cheveux qui poussent bien sous l’effet des hormones de grossesse : il y a aussi… à peu près tout le reste. Et parfois à des endroits totalement improbables. Voilà comment je me suis retrouvée avec un duvet du plus bel effet tout autour du nombril. Sexy, vous avez dit sexy? En tout cas ce qui est sûr, c’est qu’on peut dire que j’ai eu une grossesse…. Au poil ! Ba dum tschh !**

** Vanne approuvée par l’ADBP, l’association de défense des blagues pourries.

 

8 – L’obsession du ventre de grossesse

Une des choses que j’ai le moins supportée pendant ces neuf mois, c’est l’obsession des gens pour le ventre de grossesse. Comme si le fait d’être enceinte marquait au fer rouge juste au dessus de ton nombril (poilu) « allez-y les gars, regardez, touchez, c’est open bar! ». Entre tes proches qui te demandent régulièrement combien de kilos tu as pris, tes amis qui ne t’accueillent plus en te disant « bonjour » mais « ah ça y est tu as bien grossi, ça se voit ! », ou encore Tatie Raymonde qui vient poser de force sa main sur ton ventre en te demandant si tout va bien là dedans… D’un seul coup tu n’as plus l’impression d’être une personne à part entière, mais juste un ventre sur pattes.

 

Bon, je me plains, je me plains, mais j’ai évité pas mal de symptômes bien nuls (nausées, remontées acides, hémorroïdes, jambes lourdes, et j’en passe…), et je sais qu’au final j’ai eu ce qu’on appelle une grossesse « facile » : une semaine avant d’accoucher, je travaillais encore. Et puis quand je vois la cacahuète que j’ai fabriquée durant ces 9 mois, je me dis que ça valait quand même le coup !