Bébé IPLV : ôde au lait qui pue

Premier article de 2019 : j’ai peut-être été un poil trop ambitieuse, ou trop optimiste, quand j’ai imaginé pouvoir travailler, m’occuper d’un bébé ET tenir régulièrement un blog parental. C’est un défaut récurrent chez moi, puisque j’étais également sacrément optimiste quand dans cet article, je supposais que les soucis de digestion du petit poulet étaient terminés. Flash info : ils ne l’étaient pas !

Pour bien vous faire comprendre le parcours du combattant qu’a été notre recherche du lait idéal, je pense qu’il est nécessaire que je vous refasse l’historique complet. Prenez un truc à grignoter, ça va être long…

Le prégallia : le premier d’une longue série.

Juillet 2018 : naissance du petit poulet, qui pour le coup est vraiment petit. La maternité nous prescrit donc ce lait « boosté aux hormones » spécial prématurés. Lait qui coûte un bras (17 euros la boîte de 400g), mais qui est très bien toléré par notre petit bonhomme. Après deux semaines de gavage intensif, notre bébé atteint un poids satisfaisant, et on nous informe qu’il est temps de passer à un lait classique.

Le gallia Calisma : le début des problèmes.

Le prégallia ayant été bien toléré, il nous semble logique de prendre le lait 1er âge de la même marque. Prix correct, packaging pratique, pas de grumeaux : sur le papier, ce lait a tout pour nous plaire. Mais au bout de seulement quelques jours, le petit poulet commence à régurgiter énormément, parfois une ou deux heures après les biberons. A la consultation des 1 mois, la pédiatre nous conseille de prendre un lait légèrement épaissi de la même gamme :

Le galliagest : quand la constipation fait son entrée.

Niveau régurgitations, ce lait fait plutôt bien le job. Par contre, il est épaissi à l’amidon, qui constipe pas mal… et auquel notre bébé semble très sensible. Le galliagest marque le début des « coliques » (je continue à penser que ce mot n’est qu’une invention des médecins destiné à masquer le fait qu’ils sont incapables de dire pourquoi ton gosse a mal au ventre). C’est avec ce lait que je vais apprendre toutes les techniques dont je vous parlais ici. En quelques semaines, l’état du petit poulet se dégrade : il arrête de faire ses nuits, hurle toute la journée dès qu’il n’est pas sur nous, refuse de dormir sur le dos… Ma pédiatre est en congés, en désespoir de cause je rechange de lait :

Le gallia lactofidia : nom improbable et effet désastreux

Après trois milliards de recherches sur le net, c’est pleine d’espoir que je jette mon dévolu sur ce lait anti-coliques, sensé être miraculeux. De tout notre « parcours laitier », c’est sans doute ma plus grosse erreur : je n’aurais pas dû changer sans avis médical, mais je ne pouvais pas voir mon fils souffrir autant sans tenter quelque chose. Le résultat est tout bonnement catastrophique. En seulement quelques jours les biberons deviennent un enfer, nos journées sont ponctuées de hurlements, le petit poulet finit par refuser de s’alimenter, retour à la case pédiatre ! Qui nous annonce que notre bébé souffre d’une œsophagite, qu’il a sans doute un reflux gastro-œsophagien interne, et qui nous conseille, je vous le donne dans le mille… de passer à un nouveau lait.

Le nidal plus : le moins pire?

C’est avec ce lait qu’on dit adieu à la marque Gallia : le nidal plus est un lait épaissi à l’amidon MAIS qui contient également des fibres, histoire d’éviter un minimum la constipation. Les résultats sont plutôt bons : transit qui revient à la normale, RGO qui semble enfin maîtrisé, bébé de plus en plus serein… Tout a l’air d’être rentré dans l’ordre et je pense naïvement qu’on a trouvé le lait idéal… Sauf qu’au fil des mois les régurgitations redeviennent anormales. Elles n’ont pas l’air douloureuses, mais à la crèche on nous informe que notre fils est parfois changé 3 fois intégralement dans la même journée. A la visite des 7 mois, la pédiatre évoque très rapidement une possible intolérance aux protéines de lait de vache, mais nous conseille finalement de… devinez?

Le modilac AR : aussitôt commencé, aussitôt arrêté

Pour notre pédiatre, il faut un « vrai » lait anti-régurgitation, plus épais que notre lait actuel. Afin d’éviter les coliques qu’avait provoquées le galliagest, elle nous en prescrit un épaissi à la fois à l’amidon (constipant) et à la caroube (sensé avoir l’effet inverse). Au bout de deux boîtes, on se rend compte que la marque qu’elle nous a conseillée est juste introuvable dans les pharmacies environnantes (et quelques semaines plus tard, elle serait de toute façon retirée des rayons suite à une sombre histoire de salmonellose).
Heureusement, il existe un lait à la composition similaire produit par une une autre marque :

Le novalac AR + : le début de la fin

Comme à quasi chaque changement, ce lait au début nous paraît miraculeux. Plus de régurgitations, plus besoin d’emmener des vêtements de rechange dès qu’on sort de la maison… Mais si les journées se passent mieux, très vite les nuits (re)deviennent compliquées. Bébé qui se réveille en se tortillant, voire en hurlant de douleur, difficulté à trouver sa position pour se rendormir, cou en extension… Bientôt les régurgitations font leur grand retour, encore plus intenses qu’avant. Désespérés, on (re)commence à lire tout et n’importe quoi sur Internet et on finit par tomber sur un article traitant du syndrome de KISS. La plupart des symptômes coïncident avec le comportement du petit poulet, direction : l’ostéopathe pour avoir son avis. C’est là que pour la deuxième fois, on nous évoque une possible intolérance au lait. Pour lui, même les problèmes ORL de notre bébé pourraient être dus à son alimentation. Le lendemain quand j’en discute avec les puéricultrices de la crèche, elles confirment l’intuition de l’ostéo : pour elles, il y a une intolérance. Après un rapide coup de fil à ma pédiatre, on décide de tenter un lait infantile sans protéines de lait de vache.

Le novalac allernova : le saint graal (mais jusqu’à quand?)

Et voilà comment le lait qui pue a fait son entrée dans notre vie. Il n’a pas grand chose pour lui ce lait : il est excessivement cher (20 euros la boîte de 400g, ce qui nous fait… 3 jours et demi de biberons), son packaging n’est pas pratique du tout, il se mélange mal, colle, ne sent pas très bon (un mélange de croquettes pour chat et de nourriture pour poisson), pue encore plus une fois régurgité, a une texture bizarre qui ne ressemble pas vraiment a du lait… mais le résultat sur notre bébé a été bluffant.

Voilà un peu plus de 15 jours qu’il boit le lait qui pue. En 15 jours, sa motricité s’est développée de façon incroyable. Il a appris à ramper, et passe la journée à explorer son environnement, bluffant le personnel de la crèche. Alors qu’il y a encore quelques semaines il était totalement inenvisageable de le laisser seul plus de 2 minutes, aujourd’hui il s’éclate sur son tapis et babille avec ses jouets. Ses problèmes digestifs récurrents l’avaient rendu plutôt silencieux (sauf quand il pleurait ou hurlait…), aujourd’hui il raconte sa petite vie à longueur de journée. Et il doit en raconter, des aventures, derrière ses « bada badaa » et ses « atta, atta, atta ! ». S’il continue à évoluer aussi vite, il marchera dans deux semaines, parlera dans 1 mois, et obtiendra son bac avec mention avant 2 ans.

Voilà pourquoi il ne me reste qu’une seule chose à dire pour conclure cet article :

Merci le lait qui pue.

Plus sérieusement, petit conseil du jour : si vous n’arrivez pas à vous en sortir avec les problèmes digestifs de votre bébé, si les « coliques » s’éternisent après 3 mois révolus, si vous commencez à vraiment en avoir marre que votre enfant ET vos vêtements sentent le vomi dès 8h du matin… discutez avec votre médecin/pédiatre de la possibilité d’essayer un lait sans PLV. L’intolérance aux protéines de lait de vache est apparemment très fréquente chez les nourrissons, et elle est moins facilement détectable qu’une « vraie » allergie. Pour nous les résultats ont vraiment été rapides, alors s’il y a le moindre doute, ça ne coûte pas grand chose d’essayer : à peine 20 euros la boîte !

Lettre à mon petit poulet

Un petit bonhomme crie non loin de moi.
On me demande de suivre une femme en bleu, je manque de m’exploser la tronche par terre en trébuchant sur un câble qui traîne à mes pieds.
Ouf, je reste sur mes deux jambes. Ce qui est, vu le moment, un exploit.
J’arrive quand même à avoir dans ma tête cette pensée qui passe : « Heureusement que c’était pas le cordon ombilical ! ». Tu connais ton papa, toujours une connerie dans la tête.

Mais faut me comprendre aussi, en 5 secondes, tu as chamboulé ma vie.
Et je suis là, debout, derrière, à ne pas trop comprendre pourquoi autant de monde s’affaire autour de toi. Tout ce que je pense moi c’est « vu la paire de balloches qu’il se tape, comment il va faire pour s’asseoir ??? » Ouais, désolé, je suis un peu à l’ouest à ce moment-là.
Faut dire aussi que tu nous as surpris avec ta maman, à arriver 3 semaines avant, alors qu’on venait juste de décider de ta date d’arrivée ! Bien le fils de tes parents, déjà casse-bonbon !

Après une nuit à entendre ta maman faire le loup, j’avais un peu la tête ailleurs, et tu me l’as remise bien en place.
On te met enfin dans mes bras, petite cacahuète d’à peine 2 kilos 5.
Et là, ça y est, je réalise : je suis Papa.

Tu te souviens de ce que je t’ai raconté à ce moment précis ?
C’était les premiers mots que je te disais :

Coucou petit poulet
C’est Papa

Tu ne sauras jamais à quel point on t’as attendu
Mais on t’aime déjà beaucoup

Ensuite je t’ai emmené voir ta maman, (histoire de pas faire trop mon perso) et après, c’était parti !

  • La chambre de maternité à 20 000 degrés
  • Les biberons en pleine nuit
  • Les Burger King pour se donner du courage
  • Les matchs de coupe du monde alors que je déteste le foot
  • Le retour à la maison à 20 km/h pour pas t’abîmer
  • L’arrivée à la maison : mais où on va le poser ?
  • Les gazouillis et les petits bruits
  • Les mouvements pas encore contrôlés
  • Les pleurs et les cris
  • Les pets et les rots (souvent sur Papa)
  • La première terrasse
  • Les escapades au ciné pour te laisser avec Maman
  • Les tête-à-tête pour laisser souffler Maman
  • Les présentations à toute la famille et aux copains
  • Les petites vieilles dans la rue (« ah ben c’est tout neuf ça » )
  • La validation du chat face à ce nouveau petit être
  • L’apprentissage de la vie à trois.
  • Retourner bosser et rater tes premières petites évolutions
  • Sécher le boulot pour venir te récupérer
  • Essayer de te calmer et t’apaiser
  • Le stress et la fatigue des premières nuits
  • Le stress et la fatigue même quand tu dors bien
  • Ta façon bien à toi de dormir sereinement #bruitsdebouledogue
  • Ton premier rhume et le mouche bébé
  • Tes colères et tes pleurs (5 mois, et t’as toujours pas compris que ton biberon allait arriver sans que tu aies FORCÉMENT besoin de hurler)
  • Tes premiers sourires
  • Tes premiers regards vraiment adressés à nous
  • Tes yeux grands ouverts quand Maman te raconte une histoire
  • Ta fierté d’être assis
  • Ton impatience d’être plus grand
  • Ton premier rire

  • Ma vie totalement transformée.

Je n’ai pas eu de grosse révélation spirituelle, et je dois encore me pincer tous les jours quand je te regarde : je ne vis pas que pour moi désormais, et quoi qu’il arrive tu vas compter sur moi pour t’élever et te faire devenir une personne pas trop dégueulasse.
Même si j’en ai parfois marre, parfois besoin de respirer ailleurs, sache, mon petit poulet que je serai là.

  • Pour les bruits débiles pour te faire sourire
  • Pour te foutre la honte avec mes blagues nazes
  • Te conduire partout, tout le temps (parce que vu comme c’est parti, ta mère aura son permis en 2028)
  • T’expliquer que la vie c’est dur mais qu’on peut facilement la rendre chouette
  • T’expliquer que tu n’es pas obligé d’aimer tout le monde mais que tu dois au moins tous les respecter, pour ainsi pouvoir te respecter
  • Pour te faire découvrir tout ce que j’aime, et essayer de ne pas trop être déçu quand tu me diras que tu veux faire du foot
  • Pour faire les fous ensemble, mais pas trop longtemps hein, papa est gros
  • Pour te donner la main et t’accompagner où que tu veuilles aller, quel que soit l’endroit et avec qui
  • Pour que tu sois heureux, même quand c’est difficile
  • Pour que tu nous ressembles, mais pas trop
  • Pour que tu sois simplement, toi.

Grandis bien mon bonhomme, mais pas trop vite.
Ton papa.

Vivre avec un bébé : le jeu des 15 différences

Encore un mois de passé depuis le dernier article. C’est bien simple, depuis l’arrivée du petit poulet et avec la reprise du travail, je n’ai plus le temps de rien. Mais ce n’est pas la seule chose qui a changé…

  • Avant, on me disait que je faisais moins que mon âge. Aujourd’hui, on me dit que j’ai l’air fatiguée.
  • Avant, je pouvais garder le même T-shirt 2 jours d’affilée. Aujourd’hui, mes vêtements restent parfois propres pendant 2H.
  • Avant, le weekend, je pouvais facilement dormir jusqu’à 11H. Aujourd’hui, me réveiller à 8h c’est une super grasse matinée.
  • Avant, j’avais un salon. Aujourd’hui j’ai une aire de jeux.
  • Avant, je me servais de la machine à laver deux fois par semaine. Aujourd’hui, je m’en sers deux fois par jour.
  • Avant j’avais un travail. Aujourd’hui j’en ai deux, dont un très salissant qui n’est même pas rémunéré.
  • Avant je bossais sur mon temps perso. Aujourd’hui j’oublie complètement le projet sur lequel je bossais une fois la porte de mon bureau franchie.
  • Avant quand on sortait au restaurant je me renseignais sur le menu. Aujourd’hui je me renseigne sur les toilettes, et sur la présence ou non d’une table à langer.
  • Avant je montais à l’avant dans la voiture. Aujourd’hui je suis derrière « parce qu’on ne sait jamais le bébé pourrait avoir besoin de quelque chose ».
  • Avant quand on allait chez des amis on ramenait de l’apéro. Aujourd’hui on ramène la moitié de notre maison.
  • Avant j’avais des amis sans enfants. Aujourd’hui, je les ai sûrement encore, mais… qu’est ce qu’ils deviennent au fait ?
  • Avant j’allais chez le médecin deux fois par an. Aujourd’hui on va chez le pédiatre deux fois par semaine (merci la crèche !)
  • Avant les parents des bébés qui pleuraient dans le bus m’exaspéraient. Aujourd’hui je leur envoie mentalement des ondes positives.
  • Avant j’avais de la place sur mon téléphone. Aujourd’hui j’ai 389 photos de bébé.
  • Avant on était deux, et c’était déjà cool. Aujourd’hui, on est trois, et malgré le quotidien bouleversé, la fatigue, la nouvelle organisation à mettre en place, les nouvelles priorités, les nouvelles contraintes… Il nous suffit d’un sourire de bébé baveux et édenté pour oublier instantanément les galères de la journée.

RGO, coliques et autres réjouissances, ou le bilan des 3 premiers mois

Voilà plus de deux mois que ce blog est resté silencieux. Entre temps, « la cacahuète » a bien grandi et est devenue « le petit poulet » (oui, désolée, une cacahuète de 5 kilos ça n’existe pas, crédibilité zéro !).
Pourquoi ce silence? Parce que bordel, les premiers mois de vie avec un bébé, qu’est-ce que c’est NAZE HORRIBLE FATIGANT DUR !

Du haut de mon impartialité toute relative de parent, je dois dire qu’on l’a plutôt bien réussi notre fils : il est mignon, il grandit bien, il nous fait des supers sourires, il a très vite su tenir sa tête, il a compris au bout d’un mois et demi que la nuit, c’était fait pour dormir… Mais il y a un truc qu’on a complètement, mais alors complètement foiré : son système digestif.
Pendant ces deux mois de silence, on a donc découvert le monde merveilleux des problèmes digestifs de bébé : le reflux, la constipation, et les « coliques », ce terme méga générique qui veut juste dire que ton gosse est en train de se tordre de douleur mais qu’en fait c’est pas grave parce que tous les bébés ont ça.

En 3 mois de vie, le petit poulet a eu 5 laits différents, chaque lait résolvant un problème mais en entraînant un autre. On a découvert le monde merveilleux du RGO, le Reflux Gastro Oesophagien. Et grâce à ses soucis de digestion, on a enrichi notre vocabulaire et découvert plein de termes qu’on ne connaissait pas.

 

Petit lexique spécial « bébé qui digère mal » :

RGO : Reflux Gastro Oesophagien

Qu’on pourrait résumer par : « cette grosse saloperie qui vient gâcher les premiers mois de ta vie de parent ». Le système digestif des nourrissons est immature, et quasiment tous les bébés souffrent de reflux plus ou moins prononcé. En général, ce reflux se traduit par des régurgitations non douloureuses : c’est salissant, mais pas vraiment méchant. Sauf que parfois, ce foutu reflux est interne : au lieu d’être régurgité, le contenu de l’estomac remonte, puis redescend. Deux fois plus de brûlures acides pour un pauvre bébé qui n’a rien demandé.
Les symptômes d’un RGO interne sont nombreux, et dans notre cas, ils sont pour la plupart passés longtemps inaperçus, alors qu’ils étaient présents dès les premiers jours à la maternité. Petites phrases tirées de nos premières journées :

  • Oh regarde, trop marrant, on dirait qu’il mâche un chewing gum !
  • Alors bonhomme, qu’est ce qu’il y a de si intéressant à droite? Tu ne veux pas regarder de l’autre côté?
  • Tu nous tires la langue petit coquin ?
  • C’est dingue comment il serre ses poings en buvant le biberon !
  • Mais arrête de te tortiller comme ça, tu n’arrives pas à boire !
  • Regarde, il dort encore « profondément » (alors que le bébé gigote dans tous les sens en dormant, en levant les bras et en se cambrant)
  • Tu l’entends? On dirait un bouledogue qui ronfle, c’est dingue quand même !

Tous ces petits symptômes, pour nous, ça faisait juste partie de la personnalité de notre bébé. On ne s’est pas dit que c’était anormal, jusqu’à ce qu’il commence à hurler au milieu de ses biberons, comme si le lait le brûlait. Quelques jours cauchemardesques plus tard, la pédiatre confirmait le diagnostic que m’avait déjà posé mes recherches Google : le petit poulet avait un RGO interne.

IPP : Inhibiteur de la Pompe à Protons.

Franchement, c’est pas un nom qui claque ça, « inhibiteur de la pompe à protons »? On dirait une expression tirée du film Ghostbuster : « Venkman, balance moi l’inhibiteur de pompe à protons, on va le fumer cet enfoiré ». La réalité est vachement moins glamour : un IPP, c’est un médicament qui permet de réduire l’acidité gastrique. Pour le petit poulet, celui qu’on nous a prescrit s’appelle « Inexium », et on l’a arrêté au bout de 5 jours vu les maux de ventre et les réveils nocturnes qu’il provoquait.

IPLV : Intolérance aux Protéines de Lait de Vache

Contrairement à sa grande soeur l’APLV, l’Allergie aux Protéines de Lait de Vache, l’IPLV n’est pas vraiment « détectable ». D’après notre pédiatre, beaucoup de bébés qui présentent un RGO compliqué sont en fait intolérants au lait de vache. Si l’état du petit poulet ne s’était pas amélioré avec le dernier lait prescrit, on aurait sans doute exploré cette piste en lui donnant un lait sans PLV. Les deux commentaires principaux glanés sur le net concernant les laits sans PLV : « ça pue » et « c’est dégueulasse ». Ca fait rêver non?

 

On a testé pour vous : les solutions anti coliques et constipation

La position magique

Mais si vous savez, celle là :

Source : http://sage-femme-anne-lyse-vieux.fr

Allez savoir pourquoi, mais avec nous, ça ne fonctionne pas. Sûrement parce que le papa du petit poulet et moi on rentre plutôt dans la catégorie « nains », et parce que nos avants bras ne sont du coup pas très confortables. Mais je ne remets pas en cause l’efficacité de cette position, puisque quand elle est pratiquée par le parrain par alliance du petit poulet (qui mesure facilement 2m12), il s’endort dans les 5 minutes.

L’eau de chaux.

Un remède de grand mère trouvé en cherchant « remède naturel coliques » sur mon moteur de recherche préféré. Vu que je fais le liniment du petit poulet moi même, de l’eau de chaux, j’en avais plein d’avance, ça tombait bien. Depuis que les coliques se sont manifestées, on ajoute une petite cuillère d’eau de chaux dans chaque biberon : ce n’est pas magique, mais ça a bien calmé l’intensité des douleurs. On a essayé d’arrêter une fois, les coliques ont empiré, on a donc décidé qu’on continuerait ce remède jusqu’aux 21 ans révolus du petit poulet, pas avant.

Les massages de ventre.

Je pratique celui de cette vidéo :

Super efficace pour nous, que ce soit contre les coliques ou la constipation. Quand il n’est pas en crise il adore ça, il est ultra concentré pendant les différents gestes.

Le portage

Pendant les grosses crises, l’écharpe de portage a sauvé nos soirées. J’en ai plusieurs à la maison, mais celle qui m’a le plus servi pour calmer les crises rapidement, c’est celle-ci :

La petite écharpe sans noeud de Je Porte Mon Bébé. Installée en 2 secondes, et surtout assez légère pour me permettre de porter le petit poulet contre moi en période de canicule sans crever d’hyperthermie.

L’Hepar

Pour remédier à la constipation du petit poulet, on nous a conseillé de mettre un peu d’eau d’Hepar dans ses biberons. Aucune efficacité pour nous : à part lui donner d’énormes coliques et des gargouillis de ventre, l’ajout d’Hepar ne l’a absolument pas aidé à remplir ses couches.

Le thermomètre

Pour aider un bébé à faire sortir ce qui doit sortir, certains conseillent de « l’aider » en lui prenant sa température. Je l’ai fait une fois, ça n’a pas marché, et j’ai eu la sensation assez bizarre de pratiquer une fouille rectale sur mon bébé… Cette méthode est de toute façon plutôt déconseillée par les pédiatres.

L’huile d’olive

Encore un remède de grand mère trouvé au fin fond d’internet… Mais croyez-le ou non, c’est ce qui a marché pour nous. Depuis que je lui ajoute une petite cuillère d’huile d’olive dans un des biberons du matin, la constipation du petit poulet n’est plus qu’un mauvais souvenir. Coïncidence? Peut-être, mais du coup je n’ose pas arrêter !

Les médicaments

Forcément en 3 mois on a eu le temps d’en tester, des trucs. Les pharmaciennes sont devenues des copines, bientôt elles viendront prendre l’apéro à la maison après leur journée de boulot. On a donc essayé :

  • le gaviscon nourrisson. J’ai goûté, c’est franchement mauvais, donc pas étonnant que le bébé refuse catégoriquement de le prendre et pleure dès qu’on approche la pipette… En plus, quel est l’effet secondaire le plus fréquent du gaviscon? La constipation…
  • la calmosine. Traitement naturel anti coliques, extrêmement cher pour une efficacité toute relative : on l’a arrêtée au bout de quelques semaines.
  • le bébégaz (le nom a le mérite d’être tout à fait explicite). Assez cher, naturel, à base de fenouil notamment, ce médicament s’est révélé plutôt efficace : depuis qu’on donne un stick par jour au petit poulet, les coliques ne le réveillent plus la nuit. Parce que si d’un point de vue extérieur ça peut paraître super marrant un bébé qui est réveillé à 3h du matin par le bruit de ses propres pets, ça l’est beaucoup moins pour des jeunes parents en manque de sommeil.
  • le polysilane : notre sauveur. Un produit ultra chimique, ultra salissant, difficile à trouver en tube et super pas pratique en sachets… Mais bordel, qu’est ce que c’est efficace ! On ne s’en sert quasiment plus, mais il a sauvé certaines de nos nuits. Grâce à l’arôme bien chimique de framboise, les bébés adorent, contrairement au détestable gaviscon mentholé. On nous l’a conseillé pour le reflux à la base, mais cerise sur le gâteau : ce médicament est également préconisé en cas de coliques. Donc pendant les crises de coliques nocturnes, une petite noisette de polysilane sur la tétine, et en quelques minutes le petit poulet retournait au pays des rêves.

 

Heureusement, après 3 mois révolus, on commence doucement à se sortir des soucis de digestion. Et c’est maintenant que va pouvoir commencer une autre période difficile : l’entrée à la crèche, et les rhumes à répétition qui vont forcément en découler ! Prochain achat prévu : un mouche bébé…

Journal de bord : le bilan du premier mois

La cacahuète a eu un mois la semaine dernière. Un mois à essayer plus ou moins facilement de nous adapter à notre nouvelle vie à trois. C’est l’heure de faire le bilan (calmement) (référence pourrie, quand tu nous tiens…)

 

1 mois de fucking canicule

Ce premier mois à trois a été marqué par des températures records dans toute la France. A cause de cette foutue canicule :

  • on n’a pas pu respecter du tout les préconisations des spécialistes de la petite enfance sur la température idéale d’une chambre de bébé. Elle est supposée se situer entre 18 et 19 degrés, chez nous, au plus fort de la canicule, il faisait 30 degrés dans la chambre.
  • je ne sais pas ce que ça fait de porter un bébé en écharpe sans transpirer comme un veau. Et la cacahuète se retrouve couverte de boutons de chaleur dès que je le porte un peu trop longtemps.
  • j’ai dû me farcir un aller retour express à Lille pour faire le tour de tous les magasins bébé. Je vous mets au défi de réussir à trouver un bob ou une casquette qui aille à une petite crevette de moins de 3 kilos. J’ai fini par rentrer munie d’un bob naissance fille, qui s’est avéré bien trop grand pour la petite bouille de la cacahuète.
  • on a passé un mois à vivre dans la pénombre, volets fermés, pour éviter que la chaleur ne rentre trop dans la maison.

Notre pauvre petit bonhomme ne va rien comprendre quand la canicule sera terminée et qu’il va découvrir les vraies températures du nord… J’espère qu’il continuera à boire ses biberons « à température ambiante » quand il ne fera plus 30 degrés dans la maison !

 

1 mois de commandes Amazon Prime

Scoop : avoir un bébé, ça coûte cher ! Surtout quand on possède un abonnement Amazon Prime et qu’on peut commander quasi n’importe quoi pour le soir même en quelques clics de souris. Pour être honnête avec vous, il est possible que j’ai LEGEREMENT sur-abusé de mon abonnement au cours de ce premier mois.

Annexe 1 : liste non exhaustive des articles commandés sur Amazon depuis le 3 juillet.

  • un thermomètre-hygromètre pour mesurer la température dans notre chambre
  • 176 couches
  • un égoutte-biberon (acheté dès le deuxième jour à la maison)
  • des tétines débit 2 pour biberons
  • des coussinets d’allaitement (sans commentaire)
  • un babyphone (mais ça ne compte pas vraiment dans nos dépenses, c’est offert par mes beaux parents !)
  • un tapis d’éveil
  • un livre en tissu
  • un lot de 720 lingettes à 99,9% d’eau (ne me jugez pas, le lot était presque à moitié prix et elles sont tops ces lingettes !)
  • des cartes « ma première année en photo » (pour immortaliser les grandes étapes de la première année de la cacahuète)
  • une petite écharpe de portage sans noeud JPMBB (peut-être l’achat le plus utile de cette liste !)
  • un hochet (parce qu’il fallait atteindre les 25€ sur ma commande pour avoir les frais de port offerts…)
  • 3 lots d’enveloppes couleur pour les faire part
  • un petit sac à langer / organisateur de poussette

 

1 mois de visites à la pharmacie

On a la chance d’avoir une pharmacie juste en face de la maison. En moyenne, on y allait environ une fois tous les deux mois, quand l’un de nous deux tombait malade. Mais ça, c’était ça avant. Aujourd’hui, on y passe facilement une ou deux fois par semaine, si bien que les pharmaciennes et les préparatrices nous reconnaissent et nous demandent régulièrement des nouvelles de la cacahuète.

Annexe 2 : liste non exhaustive des produits achetés à la pharmacie

  • 6 paquets de carrés de coton
  • 1 boîte de compresses non tissées
  • de la biseptine pour le cordon
  • 2 boîtes de lait spécial prématuré
  • 2 boîtes de lait premier âge
  • 1 boîte de lait épaissi premier âge (oui, on se cherche encore un peu en ce qui concerne le lait !)
  • 6 boîtes de sérums physiologique
  • 1 crème hydratante pour les petits boutons de la cacahuète
  • 1 crème solaire spéciale bébé
  • de la vitamine D
  • des probiotiques pour bébé

 

1 mois sous le signe de la mode (ou pas)

Mon look n’était déjà pas terrible lorsque j’étais enceinte : j’en parlais ici, trouver de jolis vêtements de grossesse, c’est presque mission impossible. Depuis que j’ai accouché, c’est pire : entre la canicule et le bidon post-partum qui n’a pas l’air de vouloir se faire la malle, les vêtements que je peux porter se comptent sur les doigts d’une main. Un mois que je me balade donc avec le même short en jean de grossesse, et que je tourne difficilement avec les 3 débardeurs qui arrivent à peu près à dissimuler mes kilos récalcitrants. Ajoutez à ça les bas de contention que je dois encore me traîner pendant 6 semaines après l’accouchement, les taches de lait séché (et l’odeur qui va avec), et le maquillage inexistant (j’arrive à trouver le temps de me laver, c’est déjà franchement pas mal), et vous aurez un petit aperçu de mon look actuel. Autant vous dire que Cristina n’approuverait PAS DU TOUT MA CHERIE. Accoucher, ça permet de donner une signification toute nouvelle à l’expression « victime de la mode » ! Le pire dans tout ça? Je m’en fiche complètement !

 

1 mois de repas interrompus

Notre petit bonhomme a un sens du timing bien à lui : peu importe l’heure, peu importe le temps qu’il est sensé rester avant le prochain biberon, il a faim SYSTEMATIQUEMENT au moment où l’on pose notre assiette sur la table. Ce qui peut donner lieu à des scènes assez improbables, comme ce soir de la semaine dernière où le papa de la cacahuète s’est retrouvé à me donner la becquée pendant que je gérais le biberon, histoire que je puisse quand même profiter du repas qu’il venait de nous préparer. J’ai comme l’impression que notre prochain dîner romantique en tête à tête ne sera pas pour tout de suite…

 

1 mois le nez dans les couches

Avant, je trouvais les jeunes parents assez impudiques concernant les histoires de pipi/caca/prouts de leurs rejetons. C’était avant de vivre mes propres aventures scatophiles autour de la table à langer. A force de lui nettoyer les fesses à longueur de biberons, j’ai perdu toute forme de dégoût quant à ce qui peut sortir de mon fils. La preuve : il m’est arrivé pas plus tard qu’hier de stopper un jet de pipi avec ce qui me tombait sous la main, à savoir… ma main, justement. Ah, le glamour de la parentalité !

 

1 mois à remplir les cartes mémoires de nos téléphones

C’est sûrement la faute aux hormones : chaque jour, on trouve notre petit bonhomme plus mignon que la veille. Ce qui entraîne un nombre incalculable de photos… qui au final se ressemblent un peu toutes, parce qu’on ne va pas se mentir, à moins d’un mois, un bébé, ça ne fait pas grand chose de plus que boire son biberon et dormir. Nous sommes donc les heureux propriétaires d’une centaine de photos de… la cacahuète qui dort, ou qui digère son biberon. Vivement qu’il nous fasse ses premiers sourires, qu’on puisse diversifier un peu notre galerie photos !

 

 

Ce premier mois a aussi et surtout été l’occasion pour nous de découvrir qu’être parent, ça n’est pas inné, ça s’apprend. Chaque jour, on évolue, on trouve nos marques, on prend confiance en nous. Je nous revois encore hésitants, malhabiles (et fatigués) à la maternité, et je me dis qu’en un mois, on s’est quand même déjà sacrément améliorés, même s’il nous arrive encore d’être un peu démunis face à certaines situations (coliques, vous avez dit coliques?).

Et vous, qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre premier mois en tant que parents?

Les flops du séjour à la maternité

Césarienne oblige, j’ai passé beaucoup trop de temps à la maternité. Petit retour sur les flops majeurs de ce séjour « 4 étoiles » :

 

1 – La valse siestes / biberons

Les premiers jours, s’occuper d’un bébé, c’est un peu comme gérer un tamagotchi avec seulement deux actions : nourrir et changer. Pas de bol pour nous, le faible poids de la cacahuète nous a forcés à jouer directement en mode expert : pour qu’elle prenne du poids rapidement, elle a dû suivre un régime quasi militaire. Pas de repas à la demande pour notre petit bonhomme, mais un biberon spécial prématuré toutes les 3 heures maximum, avec obligation de le boire jusqu’à la dernière goutte. Ce qui implique donc qu’au bout de 3h de sommeil, même s’il était profondément endormi, on devait le forcer à se réveiller pour lui fourrer son biberon dans le gosier et le maintenir éveillé le temps qu’il le termine. Autant vous dire que durant notre séjour, les biberons n’ont pas vraiment été un moment « calme et câlin », mais plutôt une lutte acharnée contre le sommeil du bébé. Ce qui a marché pour nous? Chatouilles du pied, grattouilles de la joue, et détournement de comptines sur le thème des biberons. Je vous laisse apprécier ces paroles extrêmement recherchées* :

C’était un, petit bonhomme, pirouette, cacahuète,
C’était un, petit bonhomme, qui allait boire, tout son biberon, qui allait boire tout son biberon.
Son biberooon, est très très bon, piroueette, cacahuète,
Son biberon, est très très bon, du coup il va, le terminer, du coup il va le termineeer.

*Croyez-le ou non, mais la cacahuète avait l’air d’apprécier ! …OU peut-être qu’elle buvait son biberon plus rapidement juste pour que je m’arrête de chanter… 

 

2 – Le défilé des visites

Dès le début de ma grossesse, j’avais annoncé la couleur : je souhaitais recevoir le moins de visites possibles à la maternité. Les quelques fois où je suis allée voir une jeune maman qui venait d’accoucher, je me suis sentie de trop. Je voulais donc au maximum profiter, dans notre cocon, de ce début de vie à trois. C’était sans compter le personnel médical : je ne saurais pas dire au final combien de professions différentes ont défilé dans notre chambre au cours des 6 jours passés à la maternité. Puéricultrice, aide soignante, sage-femme, pédiatre, infirmière… Abrutis par la fatigue comme on l’était, le pape aurait bien pu franchir le seuil de la porte, on n’aurait de toute façon pas retenu son titre.
Le mieux dans ces visites, c’était le sens du timing : ton bébé vient à peine de s’endormir? Et si on le déshabillait pour le peser? Ton mec a eu pitié de toi et vient de te ramener du Burger King?** Et si on en profitait pour vérifier l’aspect de ta cicatrice? Il est 7h30, tu n’as pas fermé l’oeil de la nuit, et tu as enfin réussi à t’endormir après le biberon de 6h30? TOC TOC, bonjour, c’est l’heure du petit déjeuner, je dépose le plateau ici? (inutile de préciser qu’on a bu notre café BIEN froid pendant notre séjour. Et que le café froid, c’est sacrément pas bon.)

**Ne me jugez pas, après avoir subi un accouchement personne ne devrait avoir à supporter les plateaux repas de la maternité…

 

3 – La chaleur

On nous avait prévenu : dans les chambres de maternité, il fait super chaud. Mais comme là aussi on a voulu se la jouer en mode expert, on s’est ajouté 3 petits bonus supplémentaires :

  • La canicule. Accoucher alors qu’il fait 30 degrés dehors, c’est bien plus sympa !***
  • Les bas de contention. Sexy, glamours, et surtout super agréables à porter en été !
  • Le matelas chauffant de la cacahuète. Imaginez une chambre surchauffée, et ajoutez à ça un couffin en plastique juste à côté du lit, dans lequel se trouve un matelas chauffé à 38 degrés. Sauna, vous avez dit sauna?

*** Pour celles et ceux qui habitent dans le sud de la France, 30 degrés ça ne représente peut-être pas grand chose. Mais bordel, on est dans le NORD, pour nous la canicule c’est quand il fait plus de 20 degrés !

La chaleur étouffante a fini par nous faire oublier toute notion de pudeur : puisque laisser la porte ouverte permettait de récupérer un peu de fraîcheur, les visiteurs des autres chambres ont pu avoir une vue privilégiée sur le papa de la cacahuète vêtu uniquement d’un bas de pyjama Simpsons et de ses deux poches sous les yeux. Quant à moi, j’ai fait profiter le couloir entier de ma crise de nerfs du 3ème jour (baby blues, bonjour). Parce que je suis comme ça moi, je partage tout !

 

 

Bon, je me plains, je me plains, alors que c’est quand même grâce au savoir-faire du personnel de la maternité qu’on a pu avoir un (en toute objectivité) magnifique bébé en pleine forme, et je leur en suis très reconnaissante. Mais je n’aurais pas supporté de passer une journée de plus là bas : pour moi, la vie de parents n’a pu vraiment commencer que lorsqu’on a franchi le seuil de notre maison avec le petit dans les bras.

Et sinon toi là bas au fond, ton séjour à la maternité, tu en as pensé quoi ?

Journal de bord : ma césarienne (presque) programmée (2/2)

A la fin de ce billet, on rentrait à la maison, persuadés qu’il nous restait une semaine pour nous préparer tranquillement à l’arrivée d’un troisième membre de la famille (quatrième, si on compte le chat). Telle qu’on nous l’avait décrite, la césarienne programmée c’était l’équivalent de la livraison « colissimo express » du bébé : arrivée tôt le matin, installation dans une chambre, petite toilette à la bétadine, départ en salle d’opération et 15-20 minutes plus tard, POF, ça fait des chocapics un bébé. Rapide, simple, efficace. Avec le futur papa, on se disait même que ça ne nous ressemblait pas tellement, un accouchement aussi organisé. Ce qui nous caractérise, nous, c’est plutôt le bordel et l’improvisation.

C’est aussi ce qu’a dû se dire la cacahuète, qui n’a visiblement pas apprécié qu’on lui planifie sa date de naissance sans lui demander son avis. La nuit même, moins de 14h après avoir planifié la date, une semaine tout pile avant cette fameuse date, je ressentais mes premières contractions, déjà espacées de moins de 5 minutes : le travail avait commencé.

Pour ajouter un peu de piment à la situation, je m’étais fait ma piqûre d’anti-coagulants quelques heures avant de ressentir les premières contractions. L’anesthésie pratiquée durant la césarienne étant incompatible avec les anti-coagulants, il a fallu attendre que la piqûre ne fasse plus effet. Quand le produit a enfin cessé d’agir, deux sages femmes sont venues me voir toutes penaudes en salle de pré-travail pour m’annoncer qu’une future maman venait de partir en césarienne d’urgence, et que du coup il fallait attendre « encore un peu ». Au final, il s’est bien écoulé dix heures entre mon arrivée à la maternité et le départ en salle d’opération.

Je dois vous avouer un truc : au début des contractions, j’ai prononcé cette phrase de connasse: « Ah mais en fait, c’est ça les contractions? Bah, ça ne fait pas si mal ».
Deux heures plus tard, j’avais envie de remonter le temps et de me coller une énorme tarte dans la tronche tellement cette phrase était stupide. Quatre heures plus tard, je hurlais comme un animal sauvage. Six heures plus tard, j’étais enfin capable de mettre une valeur sur le « 10 » de cette fameuse question : « sur une échelle de 1 à 10, vous avez mal comment? ». Huit heures plus tard, j’alternais contractions et crises de nerfs, persuadée que j’allais finir en accouchement par voie basse tellement la pression sur mon bas-ventre devenait intense. Fort heureusement, j’avais une perfusion de paracétamol pour gérer la douleur (j’espère que l’ironie se ressent à l’écrit…).

Et puis, finalement, après ce qui m’a semblé une éternité, on est venu me chercher. Trois contractions plus tard arrivait la délivrance : la rachi-anesthésie (à prononcer avec des paillettes dans les yeux et des trémolos dans la voix). Enfin, je n’avais plus mal. Enfin, je pouvais respirer normalement. Vu que je venais de faire le Vietnam, le reste de la césarienne a franchement été une partie de plaisir. On a installé un drap juste sous mon cou, histoire de cacher la boucherie qui allait se dérouler derrière, puis le futur papa qui avait été mis à l’écart jusque là a pu me rejoindre (vu qu’il ne m’entendait plus hurler comme un goret depuis plusieurs minutes, il pensait qu’on m’avait mise sous anesthésie générale).

L’extraction du bébé, si elle n’a pas forcément été agréable, n’a pas du tout été douloureuse. Mais on a quand même eu droit à notre petit moment de frayeur. Le personnel médical nous informait en temps réel de ce qui se passait derrière le rideau : « Ah oui effectivement il est en siège ! (sans blague…). Et voilà ses petites fesses… Ses jambes… Ses bras…………………….. ». Et puis plus rien. J’avais beau ne pas être au top de mes capacités intellectuelles, je sentais bien qu’il manquait un truc dans la liste. Il s’est avéré que la tête du bébé était mal positionnée, ce qui explique sûrement pourquoi il n’a jamais voulu se retourner.

Une fois le bébé sorti (avec un peu d’aide, une sage femme a dû le pousser par le haut pour que la tête se débloque), il a été emmené à côté avec le futur papa : moment un peu difficile, jusqu’à ce que j’entende enfin son premier cri (et je peux vous dire qu’il avait déjà du coffre). On est ensuite venu le poser sur moi, en peau à peau, avec le papa à côté. Avoir le bébé tout contre moi, c’était parfait pour réussir à occulter complètement ce qui se passait derrière le rideau, à savoir l’équipe médicale qui nettoyait le champ de bataille (par contre difficile d’ignorer la quantité de sang maculant la blouse des médecins quand ils sont venus nous féliciter !).

On est ensuite allés tous les trois en salle de réveil, pendant presque deux heures. Puis retrait de la sonde urinaire (parce que oui, une sonde urinaire avait été installée suite à l’anesthésie, mais concrètement je n’ai senti ni qu’on me l’installait, ni qu’on me la retirait – et c’est tant mieux !), et retour en chambre. Quelques heures plus tard, je pouvais déjà me lever, difficilement certes, mais sans aide extérieure, et je pouvais sans problème porter le bébé (mais que ce soit une petite cacahuète de seulement 2 kilos 5 m’a sans doute aidé un peu !)

J’avais lu beaucoup de témoignages négatifs sur la césarienne : mamans qui se sont retrouvées seules en salle de réveil, convalescence très difficile et incapacité à s’occuper de son enfant les premiers jours, impression de ne pas avoir « vécu » son accouchement…  Ce n’est pas du tout mon ressenti. Je n’ai jamais été seule, j’ai pu m’occuper du bébé dès le début, et en quelques jours j’étais rétablie. Futures mamans inquiètes de ne pas pouvoir accoucher par voie basse, rassurez-vous : la césarienne n’est pas une fatalité, et vous ne passerez pas pour autant à côté de votre accouchement. Et ne vous inquiétez pas pour la cicatrice : grâce à la bedaine post-partum, vous la verrez à peine ! (oui, bon, on se console comme on peut…)

Journal de bord : ma césarienne (presque) programmée (1/2)

Quelques semaines avant que la cacahuète se décide à pointer le bout de son nez, un ami m’avait dit : « tu verras, les accouchements sont tous différents, on ne peut pas savoir comment ça va se terminer, mais dis toi bien une chose : ça ne se passera JAMAIS comme tu l’avais prévu ». Je n’imaginais pas à ce moment là à quel point il avait raison…

C’est à l’échographie du 3ème trimestre que les mots « césarienne programmée » ont été prononcés pour la première fois, quand on s’est aperçu que la cacahuète était toujours en siège. Pour être honnête, avant d’être enceinte, je voyais la césarienne comme une solution de facilité pour accoucher, et j’aurais adoré qu’en France la césarienne dite « de complaisance » soit autorisée, plutôt que de prendre le risque de transformer mon entrejambe en pâtée pour chien sanguinolente. Mais ça, c’était avant de me renseigner sur le sujet : j’ai vite déchanté quand je me suis rendue compte que d’après les témoignages, la césarienne impliquait surtout une convalescence bien plus longue qu’un accouchement par voie basse, et une incapacité de quelques jours, voire semaines, à s’occuper correctement de son bébé.

J’ai donc testé tous les remèdes de grand-mère pour que la cacahuète se retourne. Entre autres :

  • me mettre plusieurs fois à 4 pattes pendant une demi-heure, la tête reposant sur les avant-bras. Verdict : on s’ennuie grave. Résultat : nul.
  • demander au papa de parler vers le bas de mon ventre, et d’éclairer la base de mon bassin avec une lampe de poche. Lumière + voix grave étant supposées attirer le bébé vers le bas. Verdict : on a l’air bien bête. Résultat : nul.
  • Encourager le bébé via des massages circulaires du ventre à se retourner. Verdict : se masser le ventre, c’est bon pour le transit. Résultat : nul.
  • pratiquer la moxibustion : derrière ce nom bizarre se cache une pratique tout aussi bizarre consistant à faire chauffer le petit orteil avec une herbe spéciale, l’armoise. Verdict : ça brûle un peu. Résultat : nul.

Le médecin de la maternité a alors voulu me planifier une Version par Manoeuvre Externe. C’est un acte médical qui consiste à essayer de retourner le bébé à travers le ventre. Après m’être renseignée via mon moteur de recherche préféré (ok Moogle, parle moi de la VME), j’étais très réticente à accepter : taux de réussite assez bas, surtout dans le cadre d’une première grossesse… Intrusif, désagréable pour la mère, pas forcément agréable pour le bébé… Risques d’accouchement prématuré… Et puis surtout, j’avais fini par me dire que si la cacahuète restait dans cette position, c’est peut-être qu’il s’y sentait bien. Puisque je le sentais bouger, que je le sentais en forme (un peu trop parfois… pauvre, pauvre vessie), je ne voyais pas l’intérêt de le forcer à se retourner. Il s’est finalement avéré que dans mon cas, pour raison médicale (je suis sous anti-coagulants depuis le début de ma grossesse), la version était contre-indiquée, je n’ai donc pas eu à décider si j’acceptais de la pratiquer ou pas.

Restait donc 2 solutions :

  • accoucher via césarienne programmée 2 semaines avant le terme
  • réaliser un scanner du bassin, et si les mesures le permettaient, tenter un accouchement par voie basse

Concrètement, l’accouchement par voie basse en siège me terrorisait, surtout qu’avec mes anticoagulants il existait un risque que je ne puisse pas avoir la péridurale dans les temps. Ce que je craignais par dessus tout : essayer d’accoucher par voie basse, ne pas y arriver, bloquer au niveau de la tête et finir en césarienne d’urgence.

Mais le discours de mon médecin sur la césarienne était assez culpabilisant, et on m’encourageait fortement à tenter la voie basse. A trois semaines du terme, j’étais donc à la maternité pour prendre les mesures de mon bassin. Verdict : malgré la petite taille du bébé, les valeurs étaient trop justes pour tenter la voie basse (yes !).
A l’issue du rendez-vous, on me programmait finalement une césarienne pour le 10 juillet, une semaine plus tard. Et même si avec le futur papa on ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça un peu bizarre de « choisir » la date de naissance de notre enfant, c’est soulagés qu’on quittait la maternité ce jour là pour rentrer à la maison et nous occuper tranquillement des derniers préparatifs avant l’arrivée de la cacahuète.

(à suivre)

Les flops de ma grossesse

Je sais que certaines femmes adorent être enceintes. Elles se sentent « vraiment » femmes, sont fières de leur ventre de grossesse, rayonnent d’une aura particulière… Ce n’est pas mon cas. Même si ma grossesse s’est avérée plutôt cool, je suis contente que ce soit terminé, contente que mon corps soit revenu à la normale (enfin, si l’on peut vraiment qualifier de « normal » l’état dans lequel je suis depuis le retour de la maternité, savant mélange de fin de baby blues, de chute d’hormones et de fatigue). Parce qu’on ne va pas se mentir, ces 9 derniers mois ont quand même été ponctués de pas mal de trucs un peu nazes. Petit top 8 des flops de la grossesse :

 

1 – Les interdits alimentaires.

Salmonellose, toxoplasmose, listériose… Être enceinte, c’est se soucier de tous ces trucs en « ose » et devoir du coup se priver de tout ce qui est bon. Finis donc charcuterie, mousses au chocolat, tartes au citron meringuées, mayonnaise maison, viandes à point… Le must? Tomber enceinte à Noël, et dire au revoir au foie gras, au champagne et au saumon fumé… Heureusement, pour le petit côté festif, il reste les biscuits 3D cacahuète.

 

2 – Les soirées

Faire un after dans un bar quand tu es enceinte, c’est accepter de passer une soirée entière à siroter au choix :

  • du coca. Mais pas trop hein, parce que les sodas, pendant la grossesse, ce n’est pas très bon, trop sucré, et l’aspartame ce n’est pas terrible non plus donc on évite le light, et…
  • des diabolos. Je n’en avais pas bu depuis très (TRÈS) longtemps, et devinez quoi? C’est dégueulasse.
  • du jus de fruits. Sauf que dans les bars, en général, le jus de fruits c’est un concentré plein de sucre, et le choix se limite souvent à « jus d’orange ou jus de pomme? ».
  • de l’eau. Voilà voilà.

Si vous avez de la chance, le bar proposera quelques cocktails sans alcool. Que vous paierez souvent plus cher que la version avec alcool, allez savoir pourquoi. Si vous n’avez pas de chance, on vous répondra ce qu’on m’a dit dans un célèbre bar à cocktails de Lille :

Un cocktail sans alcool? On ne fait pas ça ici, c’est un non sens. Mais on fait de très bonnes limonades* !

*Psst : monsieur le barman, si un jour tu tombes sur ce blog, je ne sais comment : tu peux te la mettre où je pense ta limonade. Bisous.

 

Du coup tu évites les soirées dans les bars, à la place tu invites les gens chez toi, et là tu peux sortir l’arme fatale, LE truc qui te permet de trinquer dignement :

festillant
Sans alcool, la fête est plus folle !

 

3 – Les vêtements moches

Etre enceinte, c’est aussi renoncer à tout style vestimentaire. Je ne suis pas une fashion victim, loin de là, mais il y a des limites : vêtements informes, illustrations niaises au possible, couleurs immondes… Enfin mesdames et messieurs les designers de vêtements de grossesse, vous ne pensez pas que ça nous suffit de nous sentir grosses et moches? Il faut vraiment ajouter à ça la tunique jaune canari annonçant « bébé en cours de chargement » ou « toi + moi = mini nous coeur coeur coeur » ?

Enfin, je suis un peu dure : certains magasins proposent des collections assez sympas de vêtements de grossesse… Mais à quel prix? Sérieusement, quel est l’intérêt de craquer son PEL pour des vêtements qui ne nous iront que quelques mois?

 

4 – Les culottes géantes

Pas envie de m’épancher là dessus… Mais prendre deux tailles de culottes en 9 mois, c’est quand même assez plombant pour le moral…

 

5 – Le colostrum, cet enfoiré

Depuis le début de ma grossesse, au milieu de toutes mes incertitudes, il y a une chose que je savais de façon sûre : je n’allaiterai pas. Je n’ai jamais douté de ce choix. Sauf que mon corps, lui, en a décidé autrement. Depuis le 4ème mois environ, il s’est préparé à allaiter. La première fois que j’ai vu une petite tache sur mon T-shirt, pile au milieu du sein droit, je me suis dit « ah mince, je me suis salie », et je me suis changée. Quand une heure plus tard la même tache faisait son apparition, j’ai compris que j’étais dans la mouise et que j’allais devoir investir dans des coussinets d’allaitement. Ce que je ne savais pas à ce moment là, c’est que ces fuites qui me semblaient horribles à l’époque, ce n’était RIEN comparé à ce qui m’attendrait après l’accouchement… Mais ça, c’est une autre histoire !

 

6 – Les envies pipi

Un symptôme de grossesse pas très original, mais bien handicapant : à partir du 7ème mois à peu près, je me suis retrouvée incapable de rester plus d’une heure sans aller faire pipi. En même temps, difficile de te retenir quand tu as une petite cacahuète dans le ventre dont l’activité favorite consiste à te donner des coups de pieds dans la vessie ! L’avantage, c’est que maintenant, je serais capable d’écrire un guide touristique des WCs publics de Lille, en les classant par propreté, gratuité et horaires d’ouverture… Ça peut toujours servir !

 

7 – Les poils sournois

On reste dans le glamour, toujours ! C’est bien connu : enceinte, on est sensées avoir « de beaux cheveux ». Ce qu’on ne nous dit pas, c’est qu’il n’y a pas que les cheveux qui poussent bien sous l’effet des hormones de grossesse : il y a aussi… à peu près tout le reste. Et parfois à des endroits totalement improbables. Voilà comment je me suis retrouvée avec un duvet du plus bel effet tout autour du nombril. Sexy, vous avez dit sexy? En tout cas ce qui est sûr, c’est qu’on peut dire que j’ai eu une grossesse…. Au poil ! Ba dum tschh !**

** Vanne approuvée par l’ADBP, l’association de défense des blagues pourries.

 

8 – L’obsession du ventre de grossesse

Une des choses que j’ai le moins supportée pendant ces neuf mois, c’est l’obsession des gens pour le ventre de grossesse. Comme si le fait d’être enceinte marquait au fer rouge juste au dessus de ton nombril (poilu) « allez-y les gars, regardez, touchez, c’est open bar! ». Entre tes proches qui te demandent régulièrement combien de kilos tu as pris, tes amis qui ne t’accueillent plus en te disant « bonjour » mais « ah ça y est tu as bien grossi, ça se voit ! », ou encore Tatie Raymonde qui vient poser de force sa main sur ton ventre en te demandant si tout va bien là dedans… D’un seul coup tu n’as plus l’impression d’être une personne à part entière, mais juste un ventre sur pattes.

 

Bon, je me plains, je me plains, mais j’ai évité pas mal de symptômes bien nuls (nausées, remontées acides, hémorroïdes, jambes lourdes, et j’en passe…), et je sais qu’au final j’ai eu ce qu’on appelle une grossesse « facile » : une semaine avant d’accoucher, je travaillais encore. Et puis quand je vois la cacahuète que j’ai fabriquée durant ces 9 mois, je me dis que ça valait quand même le coup !

Mode rabat-joie ON.

On est champions du monde, youpi youpla boum tralala…

Appelez moi madame Rabat Joie si vous voulez, mais cette coupe du monde me laisse totalement de marbre. C’est assez bizarre de passer autant à côté d’un évènement qui fédère le pays entier. Les plus bourrés sensibles sont en train de pleurer dans la rue, les nostalgiques repassent la musique de France 98, les patriotes chantent la marseillaise, les pétards claquent, les voitures klaxonnent… Et moi je suis enfermée à la maison, à pester toute seule contre le bruit dehors en écoutant de la musique d’adulte (la BO d’un dessin animé Disney), en mangeant un repas d’adulte (un bol de céréales), tout en surveillant d’un oeil de louve la petite chose braillante qu’on a extraite de mon ventre, et qui présentement est en train de ronfler tout ce qu’il peut. Au moindre signe de réveil, je me précipiterai dans la cuisine pour préparer son prochain biberon.

Ma priorité, aujourd’hui comme hier, ce n’était pas de savoir si 11 guignols en shorts allaient réussir à marquer des buts. C’est de réussir à aller me coucher en me disant « il respire encore, il n’a pas l’air malheureux, mission accomplie ».

…et je sais que ce n’est pas une réaction saine. Je n’ai pas envie d’être le genre de mère qui pense bébé, parle bébé, respire bébé, vit bébé… Je l’ai clamé haut et fort durant toute ma grossesse, « ce n’est pas parce que je vais pondre que je vais changer ! ».
Mais voilà que je me surprends à ne pas réussir, pour le moment en tout cas, à m’intéresser à autre chose qu’au bien-être de la « chair de ma chair ». Foutues hormones.

Je me fixe donc un objectif pour la semaine prochaine : réussir à sortir sans le bébé, pour faire autre chose qu’aller acheter des couches ou du lait. On y croit. Après tout, on est champions du monde…