Catégorie : Journal de bord

Bébé IPLV : ôde au lait qui pue

Premier article de 2019 : j’ai peut-être été un poil trop ambitieuse, ou trop optimiste, quand j’ai imaginé pouvoir travailler, m’occuper d’un bébé ET tenir régulièrement un blog parental. C’est un défaut récurrent chez moi, puisque j’étais également sacrément optimiste quand dans cet article, je supposais que les soucis de digestion du petit poulet étaient terminés. Flash info : ils ne l’étaient pas !

Pour bien vous faire comprendre le parcours du combattant qu’a été notre recherche du lait idéal, je pense qu’il est nécessaire que je vous refasse l’historique complet. Prenez un truc à grignoter, ça va être long…

Le prégallia : le premier d’une longue série.

Juillet 2018 : naissance du petit poulet, qui pour le coup est vraiment petit. La maternité nous prescrit donc ce lait « boosté aux hormones » spécial prématurés. Lait qui coûte un bras (17 euros la boîte de 400g), mais qui est très bien toléré par notre petit bonhomme. Après deux semaines de gavage intensif, notre bébé atteint un poids satisfaisant, et on nous informe qu’il est temps de passer à un lait classique.

Le gallia Calisma : le début des problèmes.

Le prégallia ayant été bien toléré, il nous semble logique de prendre le lait 1er âge de la même marque. Prix correct, packaging pratique, pas de grumeaux : sur le papier, ce lait a tout pour nous plaire. Mais au bout de seulement quelques jours, le petit poulet commence à régurgiter énormément, parfois une ou deux heures après les biberons. A la consultation des 1 mois, la pédiatre nous conseille de prendre un lait légèrement épaissi de la même gamme :

Le galliagest : quand la constipation fait son entrée.

Niveau régurgitations, ce lait fait plutôt bien le job. Par contre, il est épaissi à l’amidon, qui constipe pas mal… et auquel notre bébé semble très sensible. Le galliagest marque le début des « coliques » (je continue à penser que ce mot n’est qu’une invention des médecins destiné à masquer le fait qu’ils sont incapables de dire pourquoi ton gosse a mal au ventre). C’est avec ce lait que je vais apprendre toutes les techniques dont je vous parlais ici. En quelques semaines, l’état du petit poulet se dégrade : il arrête de faire ses nuits, hurle toute la journée dès qu’il n’est pas sur nous, refuse de dormir sur le dos… Ma pédiatre est en congés, en désespoir de cause je rechange de lait :

Le gallia lactofidia : nom improbable et effet désastreux

Après trois milliards de recherches sur le net, c’est pleine d’espoir que je jette mon dévolu sur ce lait anti-coliques, sensé être miraculeux. De tout notre « parcours laitier », c’est sans doute ma plus grosse erreur : je n’aurais pas dû changer sans avis médical, mais je ne pouvais pas voir mon fils souffrir autant sans tenter quelque chose. Le résultat est tout bonnement catastrophique. En seulement quelques jours les biberons deviennent un enfer, nos journées sont ponctuées de hurlements, le petit poulet finit par refuser de s’alimenter, retour à la case pédiatre ! Qui nous annonce que notre bébé souffre d’une œsophagite, qu’il a sans doute un reflux gastro-œsophagien interne, et qui nous conseille, je vous le donne dans le mille… de passer à un nouveau lait.

Le nidal plus : le moins pire?

C’est avec ce lait qu’on dit adieu à la marque Gallia : le nidal plus est un lait épaissi à l’amidon MAIS qui contient également des fibres, histoire d’éviter un minimum la constipation. Les résultats sont plutôt bons : transit qui revient à la normale, RGO qui semble enfin maîtrisé, bébé de plus en plus serein… Tout a l’air d’être rentré dans l’ordre et je pense naïvement qu’on a trouvé le lait idéal… Sauf qu’au fil des mois les régurgitations redeviennent anormales. Elles n’ont pas l’air douloureuses, mais à la crèche on nous informe que notre fils est parfois changé 3 fois intégralement dans la même journée. A la visite des 7 mois, la pédiatre évoque très rapidement une possible intolérance aux protéines de lait de vache, mais nous conseille finalement de… devinez?

Le modilac AR : aussitôt commencé, aussitôt arrêté

Pour notre pédiatre, il faut un « vrai » lait anti-régurgitation, plus épais que notre lait actuel. Afin d’éviter les coliques qu’avait provoquées le galliagest, elle nous en prescrit un épaissi à la fois à l’amidon (constipant) et à la caroube (sensé avoir l’effet inverse). Au bout de deux boîtes, on se rend compte que la marque qu’elle nous a conseillée est juste introuvable dans les pharmacies environnantes (et quelques semaines plus tard, elle serait de toute façon retirée des rayons suite à une sombre histoire de salmonellose).
Heureusement, il existe un lait à la composition similaire produit par une une autre marque :

Le novalac AR + : le début de la fin

Comme à quasi chaque changement, ce lait au début nous paraît miraculeux. Plus de régurgitations, plus besoin d’emmener des vêtements de rechange dès qu’on sort de la maison… Mais si les journées se passent mieux, très vite les nuits (re)deviennent compliquées. Bébé qui se réveille en se tortillant, voire en hurlant de douleur, difficulté à trouver sa position pour se rendormir, cou en extension… Bientôt les régurgitations font leur grand retour, encore plus intenses qu’avant. Désespérés, on (re)commence à lire tout et n’importe quoi sur Internet et on finit par tomber sur un article traitant du syndrome de KISS. La plupart des symptômes coïncident avec le comportement du petit poulet, direction : l’ostéopathe pour avoir son avis. C’est là que pour la deuxième fois, on nous évoque une possible intolérance au lait. Pour lui, même les problèmes ORL de notre bébé pourraient être dus à son alimentation. Le lendemain quand j’en discute avec les puéricultrices de la crèche, elles confirment l’intuition de l’ostéo : pour elles, il y a une intolérance. Après un rapide coup de fil à ma pédiatre, on décide de tenter un lait infantile sans protéines de lait de vache.

Le novalac allernova : le saint graal (mais jusqu’à quand?)

Et voilà comment le lait qui pue a fait son entrée dans notre vie. Il n’a pas grand chose pour lui ce lait : il est excessivement cher (20 euros la boîte de 400g, ce qui nous fait… 3 jours et demi de biberons), son packaging n’est pas pratique du tout, il se mélange mal, colle, ne sent pas très bon (un mélange de croquettes pour chat et de nourriture pour poisson), pue encore plus une fois régurgité, a une texture bizarre qui ne ressemble pas vraiment a du lait… mais le résultat sur notre bébé a été bluffant.

Voilà un peu plus de 15 jours qu’il boit le lait qui pue. En 15 jours, sa motricité s’est développée de façon incroyable. Il a appris à ramper, et passe la journée à explorer son environnement, bluffant le personnel de la crèche. Alors qu’il y a encore quelques semaines il était totalement inenvisageable de le laisser seul plus de 2 minutes, aujourd’hui il s’éclate sur son tapis et babille avec ses jouets. Ses problèmes digestifs récurrents l’avaient rendu plutôt silencieux (sauf quand il pleurait ou hurlait…), aujourd’hui il raconte sa petite vie à longueur de journée. Et il doit en raconter, des aventures, derrière ses « bada badaa » et ses « atta, atta, atta ! ». S’il continue à évoluer aussi vite, il marchera dans deux semaines, parlera dans 1 mois, et obtiendra son bac avec mention avant 2 ans.

Voilà pourquoi il ne me reste qu’une seule chose à dire pour conclure cet article :

Merci le lait qui pue.

Plus sérieusement, petit conseil du jour : si vous n’arrivez pas à vous en sortir avec les problèmes digestifs de votre bébé, si les « coliques » s’éternisent après 3 mois révolus, si vous commencez à vraiment en avoir marre que votre enfant ET vos vêtements sentent le vomi dès 8h du matin… discutez avec votre médecin/pédiatre de la possibilité d’essayer un lait sans PLV. L’intolérance aux protéines de lait de vache est apparemment très fréquente chez les nourrissons, et elle est moins facilement détectable qu’une « vraie » allergie. Pour nous les résultats ont vraiment été rapides, alors s’il y a le moindre doute, ça ne coûte pas grand chose d’essayer : à peine 20 euros la boîte !

RGO, coliques et autres réjouissances, ou le bilan des 3 premiers mois

Voilà plus de deux mois que ce blog est resté silencieux. Entre temps, « la cacahuète » a bien grandi et est devenue « le petit poulet » (oui, désolée, une cacahuète de 5 kilos ça n’existe pas, crédibilité zéro !).
Pourquoi ce silence? Parce que bordel, les premiers mois de vie avec un bébé, qu’est-ce que c’est NAZE HORRIBLE FATIGANT DUR !

Du haut de mon impartialité toute relative de parent, je dois dire qu’on l’a plutôt bien réussi notre fils : il est mignon, il grandit bien, il nous fait des supers sourires, il a très vite su tenir sa tête, il a compris au bout d’un mois et demi que la nuit, c’était fait pour dormir… Mais il y a un truc qu’on a complètement, mais alors complètement foiré : son système digestif.
Pendant ces deux mois de silence, on a donc découvert le monde merveilleux des problèmes digestifs de bébé : le reflux, la constipation, et les « coliques », ce terme méga générique qui veut juste dire que ton gosse est en train de se tordre de douleur mais qu’en fait c’est pas grave parce que tous les bébés ont ça.

En 3 mois de vie, le petit poulet a eu 5 laits différents, chaque lait résolvant un problème mais en entraînant un autre. On a découvert le monde merveilleux du RGO, le Reflux Gastro Oesophagien. Et grâce à ses soucis de digestion, on a enrichi notre vocabulaire et découvert plein de termes qu’on ne connaissait pas.

 

Petit lexique spécial « bébé qui digère mal » :

RGO : Reflux Gastro Oesophagien

Qu’on pourrait résumer par : « cette grosse saloperie qui vient gâcher les premiers mois de ta vie de parent ». Le système digestif des nourrissons est immature, et quasiment tous les bébés souffrent de reflux plus ou moins prononcé. En général, ce reflux se traduit par des régurgitations non douloureuses : c’est salissant, mais pas vraiment méchant. Sauf que parfois, ce foutu reflux est interne : au lieu d’être régurgité, le contenu de l’estomac remonte, puis redescend. Deux fois plus de brûlures acides pour un pauvre bébé qui n’a rien demandé.
Les symptômes d’un RGO interne sont nombreux, et dans notre cas, ils sont pour la plupart passés longtemps inaperçus, alors qu’ils étaient présents dès les premiers jours à la maternité. Petites phrases tirées de nos premières journées :

  • Oh regarde, trop marrant, on dirait qu’il mâche un chewing gum !
  • Alors bonhomme, qu’est ce qu’il y a de si intéressant à droite? Tu ne veux pas regarder de l’autre côté?
  • Tu nous tires la langue petit coquin ?
  • C’est dingue comment il serre ses poings en buvant le biberon !
  • Mais arrête de te tortiller comme ça, tu n’arrives pas à boire !
  • Regarde, il dort encore « profondément » (alors que le bébé gigote dans tous les sens en dormant, en levant les bras et en se cambrant)
  • Tu l’entends? On dirait un bouledogue qui ronfle, c’est dingue quand même !

Tous ces petits symptômes, pour nous, ça faisait juste partie de la personnalité de notre bébé. On ne s’est pas dit que c’était anormal, jusqu’à ce qu’il commence à hurler au milieu de ses biberons, comme si le lait le brûlait. Quelques jours cauchemardesques plus tard, la pédiatre confirmait le diagnostic que m’avait déjà posé mes recherches Google : le petit poulet avait un RGO interne.

IPP : Inhibiteur de la Pompe à Protons.

Franchement, c’est pas un nom qui claque ça, « inhibiteur de la pompe à protons »? On dirait une expression tirée du film Ghostbuster : « Venkman, balance moi l’inhibiteur de pompe à protons, on va le fumer cet enfoiré ». La réalité est vachement moins glamour : un IPP, c’est un médicament qui permet de réduire l’acidité gastrique. Pour le petit poulet, celui qu’on nous a prescrit s’appelle « Inexium », et on l’a arrêté au bout de 5 jours vu les maux de ventre et les réveils nocturnes qu’il provoquait.

IPLV : Intolérance aux Protéines de Lait de Vache

Contrairement à sa grande soeur l’APLV, l’Allergie aux Protéines de Lait de Vache, l’IPLV n’est pas vraiment « détectable ». D’après notre pédiatre, beaucoup de bébés qui présentent un RGO compliqué sont en fait intolérants au lait de vache. Si l’état du petit poulet ne s’était pas amélioré avec le dernier lait prescrit, on aurait sans doute exploré cette piste en lui donnant un lait sans PLV. Les deux commentaires principaux glanés sur le net concernant les laits sans PLV : « ça pue » et « c’est dégueulasse ». Ca fait rêver non?

 

On a testé pour vous : les solutions anti coliques et constipation

La position magique

Mais si vous savez, celle là :

Source : http://sage-femme-anne-lyse-vieux.fr

Allez savoir pourquoi, mais avec nous, ça ne fonctionne pas. Sûrement parce que le papa du petit poulet et moi on rentre plutôt dans la catégorie « nains », et parce que nos avants bras ne sont du coup pas très confortables. Mais je ne remets pas en cause l’efficacité de cette position, puisque quand elle est pratiquée par le parrain par alliance du petit poulet (qui mesure facilement 2m12), il s’endort dans les 5 minutes.

L’eau de chaux.

Un remède de grand mère trouvé en cherchant « remède naturel coliques » sur mon moteur de recherche préféré. Vu que je fais le liniment du petit poulet moi même, de l’eau de chaux, j’en avais plein d’avance, ça tombait bien. Depuis que les coliques se sont manifestées, on ajoute une petite cuillère d’eau de chaux dans chaque biberon : ce n’est pas magique, mais ça a bien calmé l’intensité des douleurs. On a essayé d’arrêter une fois, les coliques ont empiré, on a donc décidé qu’on continuerait ce remède jusqu’aux 21 ans révolus du petit poulet, pas avant.

Les massages de ventre.

Je pratique celui de cette vidéo :

Super efficace pour nous, que ce soit contre les coliques ou la constipation. Quand il n’est pas en crise il adore ça, il est ultra concentré pendant les différents gestes.

Le portage

Pendant les grosses crises, l’écharpe de portage a sauvé nos soirées. J’en ai plusieurs à la maison, mais celle qui m’a le plus servi pour calmer les crises rapidement, c’est celle-ci :

La petite écharpe sans noeud de Je Porte Mon Bébé. Installée en 2 secondes, et surtout assez légère pour me permettre de porter le petit poulet contre moi en période de canicule sans crever d’hyperthermie.

L’Hepar

Pour remédier à la constipation du petit poulet, on nous a conseillé de mettre un peu d’eau d’Hepar dans ses biberons. Aucune efficacité pour nous : à part lui donner d’énormes coliques et des gargouillis de ventre, l’ajout d’Hepar ne l’a absolument pas aidé à remplir ses couches.

Le thermomètre

Pour aider un bébé à faire sortir ce qui doit sortir, certains conseillent de « l’aider » en lui prenant sa température. Je l’ai fait une fois, ça n’a pas marché, et j’ai eu la sensation assez bizarre de pratiquer une fouille rectale sur mon bébé… Cette méthode est de toute façon plutôt déconseillée par les pédiatres.

L’huile d’olive

Encore un remède de grand mère trouvé au fin fond d’internet… Mais croyez-le ou non, c’est ce qui a marché pour nous. Depuis que je lui ajoute une petite cuillère d’huile d’olive dans un des biberons du matin, la constipation du petit poulet n’est plus qu’un mauvais souvenir. Coïncidence? Peut-être, mais du coup je n’ose pas arrêter !

Les médicaments

Forcément en 3 mois on a eu le temps d’en tester, des trucs. Les pharmaciennes sont devenues des copines, bientôt elles viendront prendre l’apéro à la maison après leur journée de boulot. On a donc essayé :

  • le gaviscon nourrisson. J’ai goûté, c’est franchement mauvais, donc pas étonnant que le bébé refuse catégoriquement de le prendre et pleure dès qu’on approche la pipette… En plus, quel est l’effet secondaire le plus fréquent du gaviscon? La constipation…
  • la calmosine. Traitement naturel anti coliques, extrêmement cher pour une efficacité toute relative : on l’a arrêtée au bout de quelques semaines.
  • le bébégaz (le nom a le mérite d’être tout à fait explicite). Assez cher, naturel, à base de fenouil notamment, ce médicament s’est révélé plutôt efficace : depuis qu’on donne un stick par jour au petit poulet, les coliques ne le réveillent plus la nuit. Parce que si d’un point de vue extérieur ça peut paraître super marrant un bébé qui est réveillé à 3h du matin par le bruit de ses propres pets, ça l’est beaucoup moins pour des jeunes parents en manque de sommeil.
  • le polysilane : notre sauveur. Un produit ultra chimique, ultra salissant, difficile à trouver en tube et super pas pratique en sachets… Mais bordel, qu’est ce que c’est efficace ! On ne s’en sert quasiment plus, mais il a sauvé certaines de nos nuits. Grâce à l’arôme bien chimique de framboise, les bébés adorent, contrairement au détestable gaviscon mentholé. On nous l’a conseillé pour le reflux à la base, mais cerise sur le gâteau : ce médicament est également préconisé en cas de coliques. Donc pendant les crises de coliques nocturnes, une petite noisette de polysilane sur la tétine, et en quelques minutes le petit poulet retournait au pays des rêves.

 

Heureusement, après 3 mois révolus, on commence doucement à se sortir des soucis de digestion. Et c’est maintenant que va pouvoir commencer une autre période difficile : l’entrée à la crèche, et les rhumes à répétition qui vont forcément en découler ! Prochain achat prévu : un mouche bébé…

Journal de bord : le bilan du premier mois

La cacahuète a eu un mois la semaine dernière. Un mois à essayer plus ou moins facilement de nous adapter à notre nouvelle vie à trois. C’est l’heure de faire le bilan (calmement) (référence pourrie, quand tu nous tiens…)

 

1 mois de fucking canicule

Ce premier mois à trois a été marqué par des températures records dans toute la France. A cause de cette foutue canicule :

  • on n’a pas pu respecter du tout les préconisations des spécialistes de la petite enfance sur la température idéale d’une chambre de bébé. Elle est supposée se situer entre 18 et 19 degrés, chez nous, au plus fort de la canicule, il faisait 30 degrés dans la chambre.
  • je ne sais pas ce que ça fait de porter un bébé en écharpe sans transpirer comme un veau. Et la cacahuète se retrouve couverte de boutons de chaleur dès que je le porte un peu trop longtemps.
  • j’ai dû me farcir un aller retour express à Lille pour faire le tour de tous les magasins bébé. Je vous mets au défi de réussir à trouver un bob ou une casquette qui aille à une petite crevette de moins de 3 kilos. J’ai fini par rentrer munie d’un bob naissance fille, qui s’est avéré bien trop grand pour la petite bouille de la cacahuète.
  • on a passé un mois à vivre dans la pénombre, volets fermés, pour éviter que la chaleur ne rentre trop dans la maison.

Notre pauvre petit bonhomme ne va rien comprendre quand la canicule sera terminée et qu’il va découvrir les vraies températures du nord… J’espère qu’il continuera à boire ses biberons « à température ambiante » quand il ne fera plus 30 degrés dans la maison !

 

1 mois de commandes Amazon Prime

Scoop : avoir un bébé, ça coûte cher ! Surtout quand on possède un abonnement Amazon Prime et qu’on peut commander quasi n’importe quoi pour le soir même en quelques clics de souris. Pour être honnête avec vous, il est possible que j’ai LEGEREMENT sur-abusé de mon abonnement au cours de ce premier mois.

Annexe 1 : liste non exhaustive des articles commandés sur Amazon depuis le 3 juillet.

  • un thermomètre-hygromètre pour mesurer la température dans notre chambre
  • 176 couches
  • un égoutte-biberon (acheté dès le deuxième jour à la maison)
  • des tétines débit 2 pour biberons
  • des coussinets d’allaitement (sans commentaire)
  • un babyphone (mais ça ne compte pas vraiment dans nos dépenses, c’est offert par mes beaux parents !)
  • un tapis d’éveil
  • un livre en tissu
  • un lot de 720 lingettes à 99,9% d’eau (ne me jugez pas, le lot était presque à moitié prix et elles sont tops ces lingettes !)
  • des cartes « ma première année en photo » (pour immortaliser les grandes étapes de la première année de la cacahuète)
  • une petite écharpe de portage sans noeud JPMBB (peut-être l’achat le plus utile de cette liste !)
  • un hochet (parce qu’il fallait atteindre les 25€ sur ma commande pour avoir les frais de port offerts…)
  • 3 lots d’enveloppes couleur pour les faire part
  • un petit sac à langer / organisateur de poussette

 

1 mois de visites à la pharmacie

On a la chance d’avoir une pharmacie juste en face de la maison. En moyenne, on y allait environ une fois tous les deux mois, quand l’un de nous deux tombait malade. Mais ça, c’était ça avant. Aujourd’hui, on y passe facilement une ou deux fois par semaine, si bien que les pharmaciennes et les préparatrices nous reconnaissent et nous demandent régulièrement des nouvelles de la cacahuète.

Annexe 2 : liste non exhaustive des produits achetés à la pharmacie

  • 6 paquets de carrés de coton
  • 1 boîte de compresses non tissées
  • de la biseptine pour le cordon
  • 2 boîtes de lait spécial prématuré
  • 2 boîtes de lait premier âge
  • 1 boîte de lait épaissi premier âge (oui, on se cherche encore un peu en ce qui concerne le lait !)
  • 6 boîtes de sérums physiologique
  • 1 crème hydratante pour les petits boutons de la cacahuète
  • 1 crème solaire spéciale bébé
  • de la vitamine D
  • des probiotiques pour bébé

 

1 mois sous le signe de la mode (ou pas)

Mon look n’était déjà pas terrible lorsque j’étais enceinte : j’en parlais ici, trouver de jolis vêtements de grossesse, c’est presque mission impossible. Depuis que j’ai accouché, c’est pire : entre la canicule et le bidon post-partum qui n’a pas l’air de vouloir se faire la malle, les vêtements que je peux porter se comptent sur les doigts d’une main. Un mois que je me balade donc avec le même short en jean de grossesse, et que je tourne difficilement avec les 3 débardeurs qui arrivent à peu près à dissimuler mes kilos récalcitrants. Ajoutez à ça les bas de contention que je dois encore me traîner pendant 6 semaines après l’accouchement, les taches de lait séché (et l’odeur qui va avec), et le maquillage inexistant (j’arrive à trouver le temps de me laver, c’est déjà franchement pas mal), et vous aurez un petit aperçu de mon look actuel. Autant vous dire que Cristina n’approuverait PAS DU TOUT MA CHERIE. Accoucher, ça permet de donner une signification toute nouvelle à l’expression « victime de la mode » ! Le pire dans tout ça? Je m’en fiche complètement !

 

1 mois de repas interrompus

Notre petit bonhomme a un sens du timing bien à lui : peu importe l’heure, peu importe le temps qu’il est sensé rester avant le prochain biberon, il a faim SYSTEMATIQUEMENT au moment où l’on pose notre assiette sur la table. Ce qui peut donner lieu à des scènes assez improbables, comme ce soir de la semaine dernière où le papa de la cacahuète s’est retrouvé à me donner la becquée pendant que je gérais le biberon, histoire que je puisse quand même profiter du repas qu’il venait de nous préparer. J’ai comme l’impression que notre prochain dîner romantique en tête à tête ne sera pas pour tout de suite…

 

1 mois le nez dans les couches

Avant, je trouvais les jeunes parents assez impudiques concernant les histoires de pipi/caca/prouts de leurs rejetons. C’était avant de vivre mes propres aventures scatophiles autour de la table à langer. A force de lui nettoyer les fesses à longueur de biberons, j’ai perdu toute forme de dégoût quant à ce qui peut sortir de mon fils. La preuve : il m’est arrivé pas plus tard qu’hier de stopper un jet de pipi avec ce qui me tombait sous la main, à savoir… ma main, justement. Ah, le glamour de la parentalité !

 

1 mois à remplir les cartes mémoires de nos téléphones

C’est sûrement la faute aux hormones : chaque jour, on trouve notre petit bonhomme plus mignon que la veille. Ce qui entraîne un nombre incalculable de photos… qui au final se ressemblent un peu toutes, parce qu’on ne va pas se mentir, à moins d’un mois, un bébé, ça ne fait pas grand chose de plus que boire son biberon et dormir. Nous sommes donc les heureux propriétaires d’une centaine de photos de… la cacahuète qui dort, ou qui digère son biberon. Vivement qu’il nous fasse ses premiers sourires, qu’on puisse diversifier un peu notre galerie photos !

 

 

Ce premier mois a aussi et surtout été l’occasion pour nous de découvrir qu’être parent, ça n’est pas inné, ça s’apprend. Chaque jour, on évolue, on trouve nos marques, on prend confiance en nous. Je nous revois encore hésitants, malhabiles (et fatigués) à la maternité, et je me dis qu’en un mois, on s’est quand même déjà sacrément améliorés, même s’il nous arrive encore d’être un peu démunis face à certaines situations (coliques, vous avez dit coliques?).

Et vous, qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre premier mois en tant que parents?

Journal de bord : ma césarienne (presque) programmée (2/2)

A la fin de ce billet, on rentrait à la maison, persuadés qu’il nous restait une semaine pour nous préparer tranquillement à l’arrivée d’un troisième membre de la famille (quatrième, si on compte le chat). Telle qu’on nous l’avait décrite, la césarienne programmée c’était l’équivalent de la livraison « colissimo express » du bébé : arrivée tôt le matin, installation dans une chambre, petite toilette à la bétadine, départ en salle d’opération et 15-20 minutes plus tard, POF, ça fait des chocapics un bébé. Rapide, simple, efficace. Avec le futur papa, on se disait même que ça ne nous ressemblait pas tellement, un accouchement aussi organisé. Ce qui nous caractérise, nous, c’est plutôt le bordel et l’improvisation.

C’est aussi ce qu’a dû se dire la cacahuète, qui n’a visiblement pas apprécié qu’on lui planifie sa date de naissance sans lui demander son avis. La nuit même, moins de 14h après avoir planifié la date, une semaine tout pile avant cette fameuse date, je ressentais mes premières contractions, déjà espacées de moins de 5 minutes : le travail avait commencé.

Pour ajouter un peu de piment à la situation, je m’étais fait ma piqûre d’anti-coagulants quelques heures avant de ressentir les premières contractions. L’anesthésie pratiquée durant la césarienne étant incompatible avec les anti-coagulants, il a fallu attendre que la piqûre ne fasse plus effet. Quand le produit a enfin cessé d’agir, deux sages femmes sont venues me voir toutes penaudes en salle de pré-travail pour m’annoncer qu’une future maman venait de partir en césarienne d’urgence, et que du coup il fallait attendre « encore un peu ». Au final, il s’est bien écoulé dix heures entre mon arrivée à la maternité et le départ en salle d’opération.

Je dois vous avouer un truc : au début des contractions, j’ai prononcé cette phrase de connasse: « Ah mais en fait, c’est ça les contractions? Bah, ça ne fait pas si mal ».
Deux heures plus tard, j’avais envie de remonter le temps et de me coller une énorme tarte dans la tronche tellement cette phrase était stupide. Quatre heures plus tard, je hurlais comme un animal sauvage. Six heures plus tard, j’étais enfin capable de mettre une valeur sur le « 10 » de cette fameuse question : « sur une échelle de 1 à 10, vous avez mal comment? ». Huit heures plus tard, j’alternais contractions et crises de nerfs, persuadée que j’allais finir en accouchement par voie basse tellement la pression sur mon bas-ventre devenait intense. Fort heureusement, j’avais une perfusion de paracétamol pour gérer la douleur (j’espère que l’ironie se ressent à l’écrit…).

Et puis, finalement, après ce qui m’a semblé une éternité, on est venu me chercher. Trois contractions plus tard arrivait la délivrance : la rachi-anesthésie (à prononcer avec des paillettes dans les yeux et des trémolos dans la voix). Enfin, je n’avais plus mal. Enfin, je pouvais respirer normalement. Vu que je venais de faire le Vietnam, le reste de la césarienne a franchement été une partie de plaisir. On a installé un drap juste sous mon cou, histoire de cacher la boucherie qui allait se dérouler derrière, puis le futur papa qui avait été mis à l’écart jusque là a pu me rejoindre (vu qu’il ne m’entendait plus hurler comme un goret depuis plusieurs minutes, il pensait qu’on m’avait mise sous anesthésie générale).

L’extraction du bébé, si elle n’a pas forcément été agréable, n’a pas du tout été douloureuse. Mais on a quand même eu droit à notre petit moment de frayeur. Le personnel médical nous informait en temps réel de ce qui se passait derrière le rideau : « Ah oui effectivement il est en siège ! (sans blague…). Et voilà ses petites fesses… Ses jambes… Ses bras…………………….. ». Et puis plus rien. J’avais beau ne pas être au top de mes capacités intellectuelles, je sentais bien qu’il manquait un truc dans la liste. Il s’est avéré que la tête du bébé était mal positionnée, ce qui explique sûrement pourquoi il n’a jamais voulu se retourner.

Une fois le bébé sorti (avec un peu d’aide, une sage femme a dû le pousser par le haut pour que la tête se débloque), il a été emmené à côté avec le futur papa : moment un peu difficile, jusqu’à ce que j’entende enfin son premier cri (et je peux vous dire qu’il avait déjà du coffre). On est ensuite venu le poser sur moi, en peau à peau, avec le papa à côté. Avoir le bébé tout contre moi, c’était parfait pour réussir à occulter complètement ce qui se passait derrière le rideau, à savoir l’équipe médicale qui nettoyait le champ de bataille (par contre difficile d’ignorer la quantité de sang maculant la blouse des médecins quand ils sont venus nous féliciter !).

On est ensuite allés tous les trois en salle de réveil, pendant presque deux heures. Puis retrait de la sonde urinaire (parce que oui, une sonde urinaire avait été installée suite à l’anesthésie, mais concrètement je n’ai senti ni qu’on me l’installait, ni qu’on me la retirait – et c’est tant mieux !), et retour en chambre. Quelques heures plus tard, je pouvais déjà me lever, difficilement certes, mais sans aide extérieure, et je pouvais sans problème porter le bébé (mais que ce soit une petite cacahuète de seulement 2 kilos 5 m’a sans doute aidé un peu !)

J’avais lu beaucoup de témoignages négatifs sur la césarienne : mamans qui se sont retrouvées seules en salle de réveil, convalescence très difficile et incapacité à s’occuper de son enfant les premiers jours, impression de ne pas avoir « vécu » son accouchement…  Ce n’est pas du tout mon ressenti. Je n’ai jamais été seule, j’ai pu m’occuper du bébé dès le début, et en quelques jours j’étais rétablie. Futures mamans inquiètes de ne pas pouvoir accoucher par voie basse, rassurez-vous : la césarienne n’est pas une fatalité, et vous ne passerez pas pour autant à côté de votre accouchement. Et ne vous inquiétez pas pour la cicatrice : grâce à la bedaine post-partum, vous la verrez à peine ! (oui, bon, on se console comme on peut…)

Journal de bord : ma césarienne (presque) programmée (1/2)

Quelques semaines avant que la cacahuète se décide à pointer le bout de son nez, un ami m’avait dit : « tu verras, les accouchements sont tous différents, on ne peut pas savoir comment ça va se terminer, mais dis toi bien une chose : ça ne se passera JAMAIS comme tu l’avais prévu ». Je n’imaginais pas à ce moment là à quel point il avait raison…

C’est à l’échographie du 3ème trimestre que les mots « césarienne programmée » ont été prononcés pour la première fois, quand on s’est aperçu que la cacahuète était toujours en siège. Pour être honnête, avant d’être enceinte, je voyais la césarienne comme une solution de facilité pour accoucher, et j’aurais adoré qu’en France la césarienne dite « de complaisance » soit autorisée, plutôt que de prendre le risque de transformer mon entrejambe en pâtée pour chien sanguinolente. Mais ça, c’était avant de me renseigner sur le sujet : j’ai vite déchanté quand je me suis rendue compte que d’après les témoignages, la césarienne impliquait surtout une convalescence bien plus longue qu’un accouchement par voie basse, et une incapacité de quelques jours, voire semaines, à s’occuper correctement de son bébé.

J’ai donc testé tous les remèdes de grand-mère pour que la cacahuète se retourne. Entre autres :

  • me mettre plusieurs fois à 4 pattes pendant une demi-heure, la tête reposant sur les avant-bras. Verdict : on s’ennuie grave. Résultat : nul.
  • demander au papa de parler vers le bas de mon ventre, et d’éclairer la base de mon bassin avec une lampe de poche. Lumière + voix grave étant supposées attirer le bébé vers le bas. Verdict : on a l’air bien bête. Résultat : nul.
  • Encourager le bébé via des massages circulaires du ventre à se retourner. Verdict : se masser le ventre, c’est bon pour le transit. Résultat : nul.
  • pratiquer la moxibustion : derrière ce nom bizarre se cache une pratique tout aussi bizarre consistant à faire chauffer le petit orteil avec une herbe spéciale, l’armoise. Verdict : ça brûle un peu. Résultat : nul.

Le médecin de la maternité a alors voulu me planifier une Version par Manoeuvre Externe. C’est un acte médical qui consiste à essayer de retourner le bébé à travers le ventre. Après m’être renseignée via mon moteur de recherche préféré (ok Moogle, parle moi de la VME), j’étais très réticente à accepter : taux de réussite assez bas, surtout dans le cadre d’une première grossesse… Intrusif, désagréable pour la mère, pas forcément agréable pour le bébé… Risques d’accouchement prématuré… Et puis surtout, j’avais fini par me dire que si la cacahuète restait dans cette position, c’est peut-être qu’il s’y sentait bien. Puisque je le sentais bouger, que je le sentais en forme (un peu trop parfois… pauvre, pauvre vessie), je ne voyais pas l’intérêt de le forcer à se retourner. Il s’est finalement avéré que dans mon cas, pour raison médicale (je suis sous anti-coagulants depuis le début de ma grossesse), la version était contre-indiquée, je n’ai donc pas eu à décider si j’acceptais de la pratiquer ou pas.

Restait donc 2 solutions :

  • accoucher via césarienne programmée 2 semaines avant le terme
  • réaliser un scanner du bassin, et si les mesures le permettaient, tenter un accouchement par voie basse

Concrètement, l’accouchement par voie basse en siège me terrorisait, surtout qu’avec mes anticoagulants il existait un risque que je ne puisse pas avoir la péridurale dans les temps. Ce que je craignais par dessus tout : essayer d’accoucher par voie basse, ne pas y arriver, bloquer au niveau de la tête et finir en césarienne d’urgence.

Mais le discours de mon médecin sur la césarienne était assez culpabilisant, et on m’encourageait fortement à tenter la voie basse. A trois semaines du terme, j’étais donc à la maternité pour prendre les mesures de mon bassin. Verdict : malgré la petite taille du bébé, les valeurs étaient trop justes pour tenter la voie basse (yes !).
A l’issue du rendez-vous, on me programmait finalement une césarienne pour le 10 juillet, une semaine plus tard. Et même si avec le futur papa on ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça un peu bizarre de « choisir » la date de naissance de notre enfant, c’est soulagés qu’on quittait la maternité ce jour là pour rentrer à la maison et nous occuper tranquillement des derniers préparatifs avant l’arrivée de la cacahuète.

(à suivre)